La semaine a été pénible. On n'en finira manifestement pas avant longtemps avec cette histoire. C'est quelle histoire déjà ? Celle de Ouargla ou celle du... Sud ? Question simple et simpliste : pourquoi, quand il se passe quelque chose à Skikda, c'est Skikda et pas le... Nord ou l'Est ? Question aussi simple et aussi simpliste : pourquoi quand il y a une manifestation à Ouargla, Ghardaïa, Béchar ou Tamanrasset, ce n'est ni Ouargla, ni Ghardaïa, ni Béchar, ni Tamanrasset mais le « Sud » ? Le pétrole et ce qu'il génère comme richesses dont les habitants se sentent injustement exclus alors que la prospérité est à la porte ? D'accord pour Ghardaïa et Ouargla qui ont la proximité de Hassi R'mel et Hassi Messaoud. Et le reste ? Les Algériens savent-ils qu'il y a autant de pétrole à Tindouf qu'à Bouira et autant de gaz à Béchar qu'à Aïn Defla ? Et puis cette autre question qui, évidemment, n'a rien à voir avec le reste : pourquoi il y a toujours une colère sociale dans la foulée d'une crise politique ? Les deux sont indissociables et l'une ne va pas sans l'autre ? Voyons. La semaine a été plus ou moins pénible ? Allez savoir. On désespérait de voir les Algériens aller se vacciner contre le Covid-19, les voilà qui se ruent vers les structures de santé pour recevoir la dosette dans des proportions qu'on n'avait jamais imaginées. Même venu un peu tard, c'est tout de même le bon côté des choses sur lequel on ne peut pas faire la fine bouche par les temps qui courent ? « L'autre » est moins rassurant parce qu'il a quand même révélé que le niveau de performance des structures de santé publique en l'occurrence n'a pas toujours été à la hauteur de ce qu'on pourrait en attendre dans de pareilles circonstances. Il reste une chose de bon augure : les Algériens se vaccinent et les initiatives en la matière se multiplient. Il y a toujours de la qualité à tirer de la quantité et ce qui ne gâte rien, le vaccin est l'arme la plus sûre contre la pandémie. En attendant le traitement et peut-être bien après. La semaine a été pénible. Là aussi, il y a la médaille et son revers, si on peut appeler ça ainsi. La médaille, c'est plus d'une centaine de détenus des manifestations populaire qui sont sortis de prison après une mesure présidentielle. Comment l'appeler déjà, cette mesure ? Il est là, le revers. Ceux qui ont préféré la surenchère sur la question quand il fallait savourer un moment de joie ne le savent peut-être pas mais c'est leur liberté d'apprécier un fait politique qui en prend un coup. Qui n'est pas capable d'un coup de cœur n'est pas capable d'un coup de colère. La semaine a été pénible. Avec la disparition de Lyazid Khodja, c'est un pan de la culture et de la vie qui s'en va. « Yazid » était l'incarnation d'une passion dévorante et désintéressée, celle du cinéma auquel il a voué toute son existence. Il traînait aussi une certaine idée de la vie faite de bonheurs simples et une rare fidélité dans ses amitiés. Ses déchirures profondes, il les couvait dans son coin ou avec de rares intimes qui savent aujourd'hui, plus que tous les autres qui l'ont connu et aimé, ce qu'ils perdent. Adieu Yazid, tu nous manques. S. L.