Hier, le premier responsable de la wilaya, M. Messaoud Djari, a procédé au lancement officiel d'une campagne d'incitation à la vaccination, mettant à la disposition de la population une caravane composée de 25 ambulances de la Protection civile et de la direction de la santé, qui vont sillonner plusieurs localités. Tout en reconnaissant devant la presse que la situation concernant les contaminations par la Covid-19 est inquiétante, il reconnaîtra également qu'il y a plusieurs manquements, mais précise-t-il «des manquements objectifs, en raison du nombre important de contaminés qu'on enregistre ces derniers jours. Quotidiennement, on enregistre entre 100 et 105 cas. De ce fait, la capacité d'accueil des hôpitaux est devenue plus ou moins saturée». D'où la décision d'ouvrir une partie de l'hôpital d'El Kerma, une annexe relevant du CHUO, avec la mise à disposition de 24 lits au niveau du premier étage qui accueillera des malades uniquement ceux orientés par le CHUO. Progressivement, les 60 places seront destinées au cas Covid et si nécessaire, l'hôpital de Gdeyel sera également ouvert pour être consacré à cette pandémie. Certes, il y a une pression, mais les choses se déroulent de manière ordinaire, a tenu à préciser le wali d'Oran qui répond ainsi aux inquiétudes d'un bon nombre de citoyens qui lui reprochent de ne pas prendre de décisions plus radicales. «Le laisser-aller au niveau des cafés, les restaurants, les marchés, les commerces, le non-port de la bavette dans les transports, les plages bondées... le non-respect du couvre-feu, on ne comprend pas pourquoi les autorités locales ne sont pas plus réactives avec des décision fermes ?», se plaignent les citoyens. Le wali confirme qu'il y a des manquements en ce qui concerne l'approvisionnement en oxygène vu la forte demande. «Toutefois, nous n'avons enregistré aucun manque en oxygène jusque-là, d'autant que la wilaya d'Oran produit l'oxygène à travers deux entreprises locales». Concernant l'opération de vaccination, elle connaît ces derniers jours un engouement palpable de la population et ce, en raison des chiffres de contaminations, mais aussi et surtout des images parvenant des hôpitaux montrant une surcharge inquiétante et un taux de mortalité qui fait peur. Depuis le début de la campagne de vaccination dans la wilaya d'Oran le 2 février 2021, le directeur de la santé à Oran a fait savoir qu'à ce jour, ce sont 110 000 personnes qui ont été vaccinées. «Il y a une demande actuellement, les gens de plus en plus sont conscients et demandent à être vaccinés. Des sociétés également nous font la demande afin de vacciner leur personnel». Amel Bentolba Mise en service «partielle» de l'hôpital El-Kerma Face aux appels incessants à la nécessité de prendre des décisions fermes et concrètes en raison de la recrudescence des cas de Covid-19 dans la wilaya d'Oran, et la saturation des hôpitaux qui les accueillent jusque-là, une réunion s'est tenue au siège de la Wilaya d'Oran regroupant plusieurs secteurs dont celui de la santé. L'une des premières mesures qui a été prise est l'ouverture ce dimanche de l'hôpital d'El-Kerma d'une capacité de 60 lits. Toutefois, il est indiqué que, dans un premier temps, seuls 24 lits seront mis à la disposition des malades, avec l'ouverture du premier étage dans une première étape. Précision importante : les malades qui y seront hospitalisés seront orientés à partir du CHUO (l'hôpital d'El-Kerma étant considéré comme une annexe à ce dernier) qui les aura examinés et décidé de leur hospitalisation à l'hôpital d'El-Kerma. En aucun cas, les initiatives personnelles de citoyens atteints de Covid-19 ne seront acceptées pour une admission. Autre décision fortement saluée suite au laisser-aller engendrant d'autres contaminations, à dater de ce dimanche, il sera interdit d'accompagner le malade atteint du Covid-19. Ces derniers temps, l'on remarque qu'un malade atteint du Covid a entre 2 et 3 gardes malades qui côtoient les cas Covid. Ceci est, dorénavant, interdit pour la sécurité de tous. Amel B.