L'irruption, dès la mi-juin dernier, du variant Delta du coronavirus a laissé des traces sur le personnel hospitalier de l'EPH de Aïn-el-Hammam. Sur la brèche depuis près de deux mois, infirmiers, médecins et autres agents de service sont au bord de la rupture. Dans cet hôpital de Haute-Kabylie qui a enregistré de nombreux décès parmi les dizaines de malades du Covid-19, issus d'un important bassin de population constitué de deux daïras (Aïn-el-Hammam et Iferhounene), et même d'autres localités des alentours, la direction de l'hôpital doit gérer un nouveau problème : à l'épuisement et au stress, viennent s'ajouter les contaminations qui n'ont épargné ni les soignants ni les autres personnels. Une situation qui a poussé la direction de l'hôpital à lancer un véritable S.O.S. En effet, est-il écrit sur la page Facebook de l'établissement, «en raison de la multiplication des cas de contamination parmi le personnel hospitalier, notamment les paramédicaux, la direction lance un appel aux retraités pouvant donner un peu de leur temps, pour apporter une aide à nos équipes durant cette période de crise sans précédent. Nous comptons sur la collaboration». Touchés au même titre que les autres structures hospitalières du pays par la crise de l'oxygène médical, les responsables de l'hôpital ex-Sainte-Eugénie de Aïn-el-Hammam viennent de lancer un appel «urgent à la population et aux généreux donateurs pour mettre à la disposition de l'établissement des concentrateurs d'oxygène de 5 et 10 litres, pour faire face à la crise et la rupture de l'oxygène au niveau de notre structure». S. A. M.