L'accord de paix au Mali, issu du processus d'Alger, demeure un cadre irremplaçable pour l'unité et la stabilité du Mali, a indiqué le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, à l'issue de la 17e session du Comité bilatéral stratégique Algérie-Mali. «Je voulais rassurer nos frères algériens que le Mali reste dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation, qui demeure un cadre irremplaçable pour renforcer l'unité et la stabilité du Mali et de la région», a declaré le ministre au terme de cette réunion de haut niveau qui s'est tenue à Alger. Abdoulaye Diop, reçu en audience par le Président, M. Abdelmadjid Tebboune, a fait savoir qu'il avait «bénéficié des orientations» du président de la République qui a réaffirmé son engagement à renforcer les relations algéro-maliennes et à préserver l'unité du Mali. «Le Président Tebboune a dit clairement qu'il n'acceptera pas la partition du Mali. Nous avons noté sa volonté» de développer la coopération bilatérale, dans les projets d'infrastructure, des hydrocabures, la circulation des personnes, a-t-il poursuivi, ajoutant : «Nous allons travailler sur les questions de sécurité et l'avancement des dispositions de l'accord de paix.» «Au nom du Président Goita, nous voulons donner l'assurance que nous souhaitons renforcer le partenariat avec l'Algérie et que la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger (...) demeure un engagement du Mali», a-t- il dit, relevant qu'il avait transmis au président de la République, un «message de solidarité, de fraternité et d'amitié». Permanence des fondamentaux des relations algéro-maliennes «Nous saluons l'opportunité qui nous a été donnée pour transmettre notre message au Président pour lui donner toutes les assurances que le changement en cours au Mali n'affecte pas les fondamentaux que constitue notre relation avec l'Algérie», a-t-il affirmé. Evoquant la situation sécuritaire au Mali et le retard accusé dans l'application de l'accord de paix de 2015, M. Diop a déclaré qu'«aujourd'hui, plus que jamais nous voulons apprécier le rôle de l'Algérie et lui demander d'être davantage à nos côtés durant cette période. Le ministre malien a déclaré attendre avec «beaucoup d'intérêt» l'arrivée à Bamako du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, dans les prochaines semaines «pour pouvoir aider les parties maliennes à avancer». «Nous sommes dans un processus de transition qui lui-même n'est pas simple et le gouvernement reste aussi engagé à respecter dans le cadre de ce processus les engagements qui ont été pris vis-à-vis de la communauté internationale pour la tenue d'élections aux échéances convenues et permettre au pays de revenir à la normalité», a-t-il insisté. R. I./APS