Les Algériens pourront très prochainement se faire vacciner contre le Covid-19 dans les officines. L'opération sera lancée officiellement le 25 août 2021, à Alger. Pour ce faire, les pharmaciens bénévoles répondant aux conditions d'éligibilité sont tenus de suivre une formation qualifiante dispensée par l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Dans quelques jours, le vaccin anti-Covid-19 pourra être administré dans les officines. Tant attendue par les pharmaciens, cette autorisation permettra de donner un coup d'accélérateur à la campagne de vaccination lancée fin janvier dernier. «Le lancement officiel de cette opération dans les officines est prévu le 25 août prochain, à Alger, par le ministre de la Santé», annonce le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo), Messaoud Belambri. Selon lui, les étapes les plus importantes pour impliquer les pharmaciens dans la campagne de vaccination contre le Sars-CoV-2 ont été déjà mises au point. «Le ministre de la Santé a signé l'arrêté pour le cadre juridique et le cahier des charges a été promulgué. Seuls le guide et le protocole sont en préparation pour les finaliser avant de les diffuser», explique-t-il. Entamées récemment, les inscriptions des officines bénévoles désireuses de prendre part à cette opération ont atteint 30% d'adhésions dans chaque wilaya. «Certaines wilayas connaissent un grand engouement, notamment Alger et les grandes villes», dit-il. Soulignant que les pharmaciens adhèrent à la campagne de vaccination anti-Covid-19 à titre solidaire, il précise que celle-ci s'inscrit parfaitement dans leurs missions et compétences conformément à la loi sanitaire. «L'article 179 de la loi sanitaire appelle le pharmacien à assurer certains services liés à la santé», note-t-il. Mais pour réaliser ce vaccin, les pharmaciens devront suivre une formation. «Le 21 août prochain, tous les pharmaciens inscrits doivent suivre une formation de deux heures, dispensée à distance, par des experts de l'Institut Pasteur d'Algérie. Elle abordera les spécificités de chaque vaccin, l'interrogatoire et le questionnaire détaillé du patient, la prise de tension artérielle et la mesure de la température», fait savoir le président du Snapo. D'ailleurs poursuit-il, «nous aurons souhaité que cette vaccination soit intégrée à la carte Chifa». Pour lui, le recours à cette carte aurait facilité de répertorier et de recenser les vaccinés et permis un meilleur suivi des personnes vaccinées. «Malheureusement, il n'y a pas cette contractualisation entre le secteur de la santé et la Sécurité sociale», déplore-t-il. Le cahier des charges élaboré requiert également des conditions d'éligibilité des officines, notamment un espace d'attente et un espace dédié exclusivement à l'acte vaccinal. «Logiquement, toutes les officines peuvent adhérer à cette opération. Elles répondent toutes aux normes exigées dans le cahier des charges puisque la réglementation impose que la pharmacie dispose d'un espace d'attente et d'un bureau où le pharmacien doit accueillir et s'entretenir de manière confidentielle avec le patient», assure Messaoud Belambri. Qualifiant le protocole vaccinal de «parfait», il indique qu'il prévoit même d'installer des chapiteaux à côté des officines. Ry. N.