Les détracteurs du secrétaire général du parti du Front de libération nationale sont confiants quant à l'aboutissement de leur démarche portant la mise à l'écart de Abou el Fadhl Baâdji. M. Kebci - Alger (Le Soir) - L'instance nationale de coordination de cette contestation, constituée de neuf membres, a, après avoir déposé auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, il y a près d'un mois de cela, une demande pour la tenue d'une session extraordinaire du comité central du vieux front, récidivée, il y a quelques jours. Cela à travers un autre courrier au même récepteur à travers lequel ladite instance demande au ministère de l'Intérieur de «ne plus traiter avec l'indu-secrétaire général du FLN et de geler le compte bancaire du vieux front». C'est ce que nous affirmait, hier, Issaâd Mohamed. Le coordinateur de l'instance nationale et néanmoins mouhafadh de Blida s'est dit «confiant quant à l'aboutissement de la démarche visant à mettre à l'écart l'indu-secrétaire général Abou El Fadhl Baâdji». «Nous avons présenté un dossier en béton basé sur des dispositions des statuts et du règlement intérieur du parti qui montrent clairement que Baâdji a largement dépassé le mandat pour lequel il a été élu fin mai 2020», soutient notre interlocuteur qui affirme, sur un ton serein, que «les jours du secrétaire général sont comptés et que ses dernières sorties ne sont que des tentatives vaines de tromper et de leurrer la base du parti, notamment». Issaâd précise, par ailleurs, que ce dossier a été «appuyé par pas moins de 260 membres du comité central». Et de justifier sa confiance quant à l'aboutissement de leur projet de destitution de Baâdji par le fait que les services du département de l'intérieur «n'aient manifesté aucun signe de refus du dossier», nourrissant l'espoir que le fameux quitus sera donné pour la tenue de la session extraordinaire du comité central une fois améliorée la situation sanitaire du pays. Le coordinateur de l'instance nationale de coordination de la contestation au sein du FLN affirme, enfin, qu'il s'agit de la mise sur pied, à l'occasion de la toute prochaine session extraordinaire du comité central, d'une «commission nationale qui sera chargée d'une double mission, celle de gérer la période post-Abou-El Fadhl Baâdji et celle de préparer le prochain congrès du parti». Il n'est question que d'une idée naissante et il se pourrait qu'on opte pour une autre démarche surtout à la faveur de l'élargissement plausible de l'instance nationale de contestation actuellement composée de 9 membres. «ll se pourrait que d'autres factions de la contestation se fassent représenter au sein de cette instance de coordination de la contestation», estime Issaâd Mohamed qui se dit convaincu que la démarche des contestataires de l'actuelle direction nationale du vieux front du pouvoir «aboutira bientôt». M. K.