Alors que l'instance de coordination de la contestation au sein du parti du Front de libération nationale devait se réunir, hier, il est question de la tenue, ce week-end, de deux réunions, une à Bou Saâda et l'autre probablement à Oran ou Aïn-Defla, et ce, à défaut d'un conclave national initialement prévu. M. Kebci - Alger (Le Soir) - L'opération de collecte des signatures des membres du comité central du FLN à l'effet de convoquer cette instance souveraine entre deux congrès en session extraordinaire se poursuit encore. «Non pas que le quorum des deux tiers comme exigé par les statuts du vieux front ne soit pas atteint pour être largement dépassé, précise Issaâd Mohamed, mais il s'agit de bien ficeler le dossier de demande de cette session extraordinaire auprès du ministère de l'Intérieur avec, notamment, la vérification du numéro de la carte de militant.» Ce qui explique le report du dépôt de cette demande initialement prévu pour être déposée ce jeudi. Mais pas que cela, puisqu'il y a également, ajoute le premier responsable de la mouhafadha de Blida, la proximité de l'Aïd, faisant part d'une réunion de l'instance de coordination qu'il pilote, qui devait se tenir hier et de deux conclaves prévus à Bou Saâda et à Oran ou à Aïn-Defla. Deux rencontres de «sensibilisation des structures de base du parti autour de la situation critique dans laquelle ce dernier se débat», explique encore notre interlocuteur qui parle, par ailleurs, d'une double démarche judiciaire entamée par le mouvement de contestation de l'actuelle direction du FLN. Il s'agit, selon Issaâd, d'une première action en référé intentée auprès du Conseil d'Etat concernant la fin de la mandature de Abou Elfadhl Baâdji à la tête du parti, une affaire en attente de jugement. La seconde action en cours de préparation concerne, explique le mouhafadh de Blida, la gestion catastrophique des finances du parti par le secrétaire général, auquel il est également reproché, au plan politique, la «mascarade» liée aux résultats du vieux front aux dernières élections législatives anticipées. «Le parti est absent, à l'issue de ce scrutin, dans 23 wilayas du pays, perte du perchoir de l'Assemblée populaire nationale et faible présence du parti dans le nouveau gouvernement et Baâdji ose parler de résultats positifs», affirme notre interlocuteur. Aussi, Mahmoud Khoudri serait le cavalier des redresseurs du FLN. Autrement dit, celui qu'ils compteraient présenter comme alternative à Baâdji. Membre du bureau politique du parti, l'ancien ministre en charge des Relations avec le Parlement boude, en compagnie de certains de ses camarades, les réunions de cet exécutif depuis des mois en signe de contestation de la gestion «unilatérale» du secrétaire général. Contacté, hier, un des membres en charge de la communication au sein du parti FLN n'a pas voulu s'exprimer à ce sujet. «Je n'ai aucun commentaire à faire», s'est contenté de dire Nadir Boulegroune, non sans demander, au préalable, de savoir «qui étaient les promoteurs de cette contestation». M. K.