Les frappes aériennes israéliennes, qui ont détruit quatre immeubles résidentiels de plusieurs étages à Ghaza lors de l'agression de mai dernier, pourraient constituer des crimes de guerre, a déclaré mardi Human Rights Watch (HRW). Entre le 11 et le 15 mai, les forces d'occupation israéliennes ont attaqué les tours Hanadi, al-Jawhara, al-Shorouk et al-Jalaa situées dans le quartier densément peuplé d'al-Rimal, dans la ville de Ghaza. Trois de ces immeubles se sont immédiatement effondrés, tandis que le quatrième (la tour al-Jawhara) a subi d'importants dommages. «Les frappes aériennes apparemment illégales effectuées par l'armée israélienne contre quatre tours d'habitation à Ghaza ont causé des dommages graves et durables aux nombreux Palestiniens qui y vivaient, y travaillaient, y faisaient des achats ou avaient recours à des entreprises qui y étaient basées», a déclaré Richard Weir, chercheur auprès de la division Crises et conflits à Human Rights Watch. «L'armée israélienne devrait rendre publics les éléments de preuve sur lesquels elle affirme s'être appuyée pour mener ces attaques». Manifestations à la frontière Signalons par ailleurs que les manifestations se poursuivront à la frontière entre Ghaza et Israël. En effet, les dirigeants de plusieurs factions palestiniennes, dont le Mouvement de résistance palestinien (Hamas), ont annoncé dimanche que les manifestations populaires organisées à la frontière entre la bande de Ghaza et Israël se poursuivraient. Les dirigeants des différentes factions, qui se sont réunis près de la zone frontalière, ont déclaré dans un communiqué conjoint que les manifestations populaires contre l'entité sioniste «se poursuivraient le long des frontières jusqu'à ce qu'Israël mette fin à son agression contre les Palestiniens et au siège imposé à Ghaza». «Les manifestations se poursuivront en s'appuyant sur une vision et un plan communs», indique le communiqué, ajoutant que l'entité sioniste est «juridiquement et moralement responsable du blocage du processus de reconstruction, empêchant ainsi la population de Ghaza de vivre dans la dignité». De violents affrontements ont éclaté tout au long de la journée de samedi après que des centaines de personnes se sont approchées du mur frontalier entre Ghaza et Israël. Au moins 41 Palestiniens ont été blessés par les soldats israéliens pendant les hostilités, a déclaré le ministère de la Santé de Ghaza. R. I./APS