La tension reste toujours vive suite � la p�nurie de lait en sachet qui frappe de plein fouet toute la wilaya de Tizi-Ouzou. En effet, depuis quelques semaines, ce produit de premi�re n�cessit� est �rationn�. Les 330 000 litres produits par la laiterie ne suffisent plus. Ainsi, de longues files de distributeurs et autres commer�ants se forment tr�s t�t le matin, voire d�s la nuit pour obtenir leurs quotas au niveau de la principale laiterie de la wilaya (ex-Onalait), � savoir celle de Dra� Ben Khedda. �Nous ne savons plus � quel saint nous vouer pour r�pondre aux exigences de nos clients qui nous accusent parfois de favoritisme dans la distribution. Nous avons du mal � les convaincre que ce n�est pas notre faute, et qu�il faudrait voir plut�t du c�t� de l�usine de l�ex-Mirabeau�, a dit avec un brin de col�re un commer�ant de Ma�tkas, qui ne re�oit que... 30 litres par jour. En outre, on croit savoir que les quelque 330 000 litres produits chaque jour par la laiterie ne suffisent plus � la demande, de plus en plus importante, de toute la grande Kabylie. L�autre facteur d�stabilisateur de la cha�ne de distribution, c�est celui qui consiste � d�tourner une importante quantit� de lait cru et subventionn� par les transformateurs priv�s pour la fabrication de d�riv�s. Aussi, m�me si l�Etat d�ment toute information inh�rente � la p�nurie de lait en poudre, principal ingr�dient dans la fabrication du lait en sachet, certaines sources avancent que le lait en poudre est rationn� depuis Alger. Pourtant, les cours de ce produit alimentaire de base ne sont pas tr�s �lev�s sur le march� international. Tout le monde actuellement se rejette la responsabilit� de cette p�nurie. Du commer�ant, qui parle de p�nurie effective, aux autres intervenants qui avancent une perturbation passag�re, en passant par certains citoyens �paniqu�s� qui emmagasinent des dizaines de litres dans leurs cong�lateurs, la r�alit� est bel et bien l� : pas de lait quasiment dans tous les villages. Le lait en poudre conditionn� co�te pas moins de 200 dinars le paquet, l��quivalent du prix de 4 litres, et ce n�est pas toutes les bourses qui peuvent se le permettre, h�las ! C�est dire que la situation n�est pas pr�s de s�am�liorer � en croire une source g�n�ralement bien inform�e qui parle d�une v�ritable course � ce lait subventionn� par le Tr�sor public. Autrement dit, y a-t-il sp�culation autour de ce produit vital, particuli�rement pour les enfants ? Tout le monde est tent� de le croire. Aujourd�hui plus que jamais, les pouvoirs publics doivent non seulement agir mais fournir aussi une explication � ces p�res de famille qui se l�vent t�t le matin pour ramener du lait et qui reviennent bredouilles et proposant du... th� � leurs enfants. A bon entendeur...