La commission scientifique chargée du suivi de la propagation de la pandémie du Covid-19 n'arrive toujours pas à trancher en faveur de la vaccination contre le Covid au profit des enfants de plus de 12 ans et des femmes enceintes et allaitantes. La commission, réunie jeudi au siège du ministère de la Santé, pour annoncer son verdict a décidé du report de la décision finale à une date ultérieure. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Faut-il oui ou non vacciner les femmes enceintes et les enfants de plus de 12 ans contre le Covid-19 ? Si de nombreux pays ont déjà tranché sur ce sujet, l'Algérie demeure encore indécise. Réunie ce jeudi pour annoncer sa décision concernant la vaccination de cette catégorie de personnes, la commission scientifique chargée du suivi de la propagation de la pandémie de la Covid-19 a décidé du report de sa décision. «La commission scientifique chargée du suivi de la propagation de la pandémie de la Covid-19, qui s'est réunie ce jeudi au siège du ministère de la Santé pour débattre, entre autre, de la vaccination des professionnels de la santé, des enfants et des femmes enceintes et allaitantes, a décidé de prendre ultérieurement les décisions adéquates à la lumière des études analytiques et des données réelles relatives à la pandémie sur chaque catégorie d'âge et sociale. Ainsi, la commission prendra ses décisions au sujet des dossiers traités au moment opportun, tout en prenant en considération la sécurité des citoyens», a annoncé un communiqué rendu public par le département de Benbouzid. Dans une récente déclaration, le Directeur général de la prévention au ministère de la Santé a indiqué que «les premières études qui ont été faites lors de l'invention du vaccin n'ont pas intégré les enfants et les femmes enceintes : maintenant des études ont commencé sur l'importance de vacciner les enfants et les femmes enceintes ainsi que les femmes allaitantes, ces études sont en train d'être examinées par le comité scientifique et nous allons prendre une décision bientôt». De son côté, le ministre de la Santé a également déclaré que «même les enfants de moins de 18 ans vont devoir se faire vacciner, puisque le variant Delta touche de plus en plus des sujets jeunes souvent sans comorbidité». Jusque-là, la vaccination des enfants n'était pas à l'ordre du jour. Cependant, en juillet dernier lors du pic de la troisième vague, des spécialistes ont alerté sur la hausse du nombre d'hospitalisations et surtout de consultations des cas pédiatriques liés au Covid. Si des formes graves n'ont pas été enregistrées auprès des enfants, de nombreux cas de décès ont été, par contre, enregistrés parmi les femmes enceintes, dont les cas d'hospitalisation ont explosé durant cette vague. D'où l'appel à faire vacciner les enfants et les femmes enceintes pour les protéger durant une éventuelle quatrième vague. Le ministère de la Santé a procédé, au début, à une vaccination par ordre de priorité en raison de l'indisponibilité de quantités suffisantes pour une vaccination de masse. Cependant, avec l'objectif d'immuniser 70% de la population d'ici trois mois, le département de la santé n'a pas d'autres choix que d'intégrer ces personnes dans son plan de vaccination. D'ailleurs, le ministère de la Santé qui vient d'annoncer que un million de personnes se sont faites vacciner durant la semaine de la campagne de vaccination a décidé de prolonger cette campagne jusqu'au 17 septembre prochain dans le but explique-t-on «de renforcer l'immunité collective et le retour à la vie normale». S. A.