Le sprint vaccinal vient d'être enclenché en Algérie. Une Campagne nationale de vaccination contre la Covid- 19 a été lancée, hier. Elle durera une semaine. Une période où les autorités envisagent de vacciner le plus grand nombre de personnes, à travers le territoire national. L'objectif est l'atteinte d'un taux important de vaccination, le 11 septembre, appelé «The big day». «Nous tablons sur la vaccination de pas moins de 70% d'Algériens d'ici la fin de l'année en cours», a indiqué le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, à l'occasion du lancement de ladite campagne. Le ministre a appelé à une «totale mobilisation» du gouvernement et du peuple algérien pour la réussite de cette campagne de vaccination, et ce jusqu'à ce que «nous atteignions un grand nombre de personnes vaccinées», ce qui permettra, dit-il, de réduire l'incidence de la pandémie et soulager les hôpitaux». C'est le souhait de tous les membres des notre maison de santé, soucieux d'«éviter une 4ème vague de l'épidémie», comme a déclaré le porte-parole du Comité scientifique chargé de la surveillance et du suivi de l'évolution de la pandémie, le docteur Djamel Fourar, durant le même événement. Les autorités sanitaires ont, à cet effet, mobilisé beaucoup de moyens. Sur ce l'intervenant a annoncé que de nombreux centres de vaccination ont été ouverts aujourd'hui dans le cadre de «la plus grande campagne de vaccination contre l'épidémie». Dans le cadre de cette campagne, le docteur Fourar a expliqué que «de nombreux nouveaux centres de vaccination ont été équipés et exploités, à travers tout le territoire national». Pour lui, «cela prouve que nous avons les capacités atteindre l'objectif souhaité». Cela avant d'indiquer que «l'Algérie compte jusqu'à présent, 8 millions de personnes vaccinées contre le virus». «5 millions ont été vaccinées à une dose tandis que les 3 millions autres sont totalement vaccinées», a-t-il précisé. Rappelons, dans ce sillage, que nous étions, il y trois jours de cela, à 7,4 millions de citoyens vaccinés. Il y a eu ainsi, pas moins de 600 000 vaccinés en 72 heures. Un rythme appréciable et encourageant, pour la suite de la campagne de vaccination. Selon le docteur Fourar, la campagne de vaccination «a été accélérée au début du mois de juillet dernier». Une période où l'Algérie faisait face à une situation sanitaire très critique due à la recrudescence des cas de contamination au virus. Les hôpitaux étaient saturés et le manque de matériel médical ainsi que la pénurie de plusieurs médicaments se faisaient sentir. Le prochain défi est devant nous. Le monde entier retient son souffle face aux variants «Mu» et «Etra». Ceux-ci sont les plus surveillés par l'OMS. Ils appartiennent à la catégorie des variants «à suivre». «Mu» est désormais dominant en Colombie et il se propage partout dans le monde. Serait-il le nouveau Delta? On n'en sait rien pour le moment, mais le risque zéro n'existe pas. Notons, par ailleurs, que si l'objectif fixé par les autorités algériennes est de vacciner le maximum de personnes, il reste le choix lié à la vaccination des femmes enceintes, des femmes allaitantes et des enfants. Pour Benbouzid, «la vaccination des adultes protège les enfants». «Cette question n'a pas été encore tranchée» affirme le docteur Fourar. Poursuivant, ce responsable a souligné que «des études ont commencé sur l'importance de vacciner les enfants et les femmes enceintes, ainsi que les femmes allaitantes». Cela avant d'ajouter que «ces études sont en train d'être examinées par le Comité scientifique et nous allons prendre une décision bientôt», a-t-il déclaré. Pourtant, le temps presse. Il ne reste que 17 jours avant la date de la rentrée des classes. Un rendez-vous où les risques de contamination des collégiens et des lycéens sont importants, selon les spécialistes.