La baisse du pouvoir d'achat et la flambée des prix des produits de large consommation risquent d'enflammer la rentrée sociale. La Confédération algérienne des syndicats autonomes, qui regroupe quatorze syndicats de différents secteurs, monte au créneau pour exiger des solutions et menace de déclencher des mouvements de protestation. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Menace sur la rentrée sociale. La Confédération algérienne des syndicats, qui s'est réunie mardi, met en garde le gouvernement et brandit la menace de grève. «La situation sociale actuelle n'augure rien de bon, et nous risquons de connaître une explosion du front social à la rentrée devant la terrible baisse du pouvoir d'achat», avertissent, dans un communiqué rendu public, les quatorze syndicats autonomes issus de différents secteurs. Ces syndicats dénoncent l'augmentation monstrueuse des prix des produits de large consommation. En même temps, rappellent-ils, le gouvernement ne semble pas prêt à ouvrir le dossier de la révision de la politique salariale. Le barème des salaires, soulignent-ils, est figé depuis plusieurs années, en dépit de l'inflation et de la dégradation du prix du dinar qui ont conduit à une baisse du pouvoir d'achat. «Le gouvernement n'a pas émis de volonté pour trouver une alternative et des solutions pour l'équilibre du pouvoir d'achat à travers l'accélération de l'ouverture du dossier des salaires et des indemnités», estiment les syndicats qui appellent à la création d'un observatoire national du pouvoir d'achat. Devant cette situation sociale «critique que vivent les fonctionnaires», les syndicats autonomes estiment qu'ils sont tenus «de prendre leurs responsabilités syndicales et éthiques», pour défendre les travailleurs et leur pouvoir d'achat. Par quel moyen ? «À travers tous les moyens de protestation légaux», écrit la CSA dans son communiqué. Pour éviter l'embrasement du front social, les syndicats appellent le gouvernement à rendre aux travailleurs «leur dignité» à travers des décisions adéquates et urgentes pour améliorer le pouvoir d'achat. Par ailleurs, les syndicats ne comptent pas laisser de côté leurs anciennes revendications. Ils rappellent que leur combat inclut également les anciens dossiers qui n'ont pas trouvé des solutions de la part du gouvernement, à l'exemple du dossier de la retraite, des libertés syndicales et celui de la santé publique et de la Sécurité sociale. S. A.