La dernière revalorisation de salaires est en dessous des attentes des travailleurs de l'éducation. Plusieurs dossiers laissés en suspens, l'année écoulée, remontent à la surface du Front social à l'approche de la rentrée scolaire. Outre la réforme de l'éducation et le dossier des écoles privées, les revendications salariales et statutaires des syndicats autonomes, constituent la question la plus brûlante qui plane sur le département de Benbouzid. La dernière revalorisation de salaires est en dessous des attentes des travailleurs de l'éducation, convergent à dire les représentants des différents syndicats autonomes. Le porte-parole du CLA (coordination des lycées d'Alger), M.Ousseman, a qualifié la dernière augmentation de salaires dont a bénéficié l'ensemble des travailleurs de la Fonction publique de «rattrapage salarial». Le porte-parole du CLA, qui fait l'objet de poursuites judiciaires, en raison de son implication dans les mouvements de grève qui ont marqué l'année scolaire passée, a estimé que les augmentations qui ont touché les primes et les indemnités sont «dérisoires» et sont loin de répondre aux revendications des enseignants. Notre interlocuteur n'a pas caché l'intention du CLA de renouer avec les débrayages pour faire aboutir les revendications socioprofessionnelles des enseignants du secondaire. Le chargé de l'information au sein du Cnapest (Conseil national autonome des enseignants du secondaire et du technique), M.Lamdani, a considéré pour sa part que la récente revalorisation de salaires est «très insuffisante». Il a indiqué dans le même contexte qu'elle est loin des aspirations des enseignants et ne répond pas aux réalités économiques du pays. «La détérioration très grave du pouvoir d'achat des Algériens ne peut être rehaussée par une augmentation aussi minime», poursuit M.Lamdani qui a indiqué que les prix du gaz, de l'électricité et tous les produits de consommation ont connu des hausses sensibles suite à cette revalorisation, pourtant, insignifiante. Même constat pour le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation, qui estime selon les propos de son porte-parole, M.Saàdala, que la hausse des salaires dont ont bénéficiée les travailleurs de la Fonction publique est en deçà des espoirs de ces derniers. Notre interlocuteur a déclaré, par ailleurs que son syndicat est dans l'attente de la deuxième augmentation, annoncée par le chef du gouvernement pour établir son plan d'actions. Lequel, ajoute le porte-parole de la Satef, peut déboucher sur une reprise des débrayages au cours de la prochaine rentrée sociale. En plus des revendications d'ordre salarial, les mouvements de protestation sont motivés, également, par des réclamations à caractère professionnel et syndical. La promulgation de statuts spécifiques pour les enseignants, l'exercice des libertés syndicales et autres revendications, telle la gestion transparente et publique des oeuvres sociales, ont été entre autres motivations, les causes des débrayages qui ont paralysé à maintes reprises, les différents paliers de l'éducation nationale.