Le ministre de la Santé a annoncé, jeudi, que 50% de la population cible a été vaccinée dont 30% ont reçu les deux doses. Sachant que la population éligible à la vaccination, 18 ans et plus, identifiée en Algérie est de 20 millions. Pour convaincre la moitié restante, notamment les travailleurs en contact avec les enfants ou des jeunes adultes, le ministre de la Santé a fait appel à ses homologues de l'éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle et celui de la jeunesse et des sports. Les cinq départements vont arrêter une feuille de route visant à accélérer la campagne de vaccination. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La campagne nationale de vaccination contre le covid-19 ne serait donc pas au point mort. Les chiffres sont même très satisfaisants. Pourtant beaucoup, notamment dans le milieu hospitalier et médical, doutaient du challenge lancé par le ministère de la santé d'immuniser 70% de la population d'ici la fin de l'année. Chiffres en main, Benbouzid affirmait, jeudi, que 50% de la population éligible à la vaccination est vaccinée dont 30% ont fini leur schéma vaccinal. Nous sommes donc à l'abri puisque le ministre de la Santé a rappelé que l'OMS a fixé à 50% le taux d'immunité d'un pays pour qu'il soit protégé contre les complications graves du virus. Actuellement, dit-il, l'OMS a baissé ce taux à 40%. Mais contrairement au mois de juillet, la campagne nationale de vaccination n'avance plus au rythme souhaité pour atteindre l'ensemble de la population cible. «Nous avons atteint le nombre de 250 000 personnes vaccinées par jour durant le mois de juillet dernier, alors que nous nous sommes dit que si nous réussissons à faire vacciner 200 000 personnes par jour, nous atteindrons les six millions de vaccinés et nous allons atteindre facilement 70% d'immunité», a déclaré Benbouzid. «Avec 50% de vaccinés, nous sommes approximativement protégés, mais avec le risque d'une quatrième vague dont on ignore l'ampleur, tous les adultes doivent se faire vacciner, notre challenge est de protéger notre population, et notamment nos enfants. Il est légitime qu'un parent refuse d'envoyer son enfant à l'école si l'enseignant n'est pas vacciné, le nombre de personnes qui se présentent aux centres de vaccination est très faible. Il faut savoir que même si le nombre de contaminés a baissé, l'avenir reste incertain, alors je réitère mon appel à la vaccination», a déclaré le ministre de la Santé qui rappelle que la vaccination a déjà fait ses preuves ailleurs. Pour donner un coup de pouce à la campagne de vaccination, le ministre de la Santé a ciblé certains secteurs plus ou moins stratégiques puisque les travailleurs sont en contact avec les enfants et les jeunes adultes. Benbouzid va mettre sur pied une feuille de route en collaboration avec ses homologues de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la jeunesse et des sports pour accélérer la vaccination. S. A.