«La désignation du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura, peut faciliter la tenue du référendum d'autodétermination, par lequel le peuple sahraoui pourra décider de son propre destin, tel que cela s'est passé au Timor-Oriental», a déclaré Omar Mih, dans un entretien au site portugais «Sete Margens». «La question du Sahara Occidental est la conséquence d'un processus de décolonisation inachevé. Elle est inscrite à l'agenda des Nations-Unies en tant que territoire non autonome, son peuple doit exercer son droit à l'autodétermination», insiste le diplomate sahraoui qui a récemment effectué une visite au Portugal pour transmettre aux autorités et à la classe politique portugaises, un mémorandum sur les récents développements au Sahara Occidental. Omar Mih rappelle que depuis les années 1990, l'ONU a déployé une mission au Sahara Occidental, la Minurso, fruit d'un accord entre le Maroc et le Front Polisario signé en 1991, sous l'égide de l'ONU et qui a pour but d'organiser le référendum d'autodétermination. Le Conseil de sécurité directement responsable «Il est de la responsabilité du secrétaire général et surtout du Conseil de sécurité, de s'assurer que le référendum attendu, objet d'un accord entre les deux parties, soit programmé lors de sa prochaine réunion, en octobre», ajoute le représentant adjoint. Dans son entretien au site portugais, le représentant du Front Polisario relève avoir trouvé lors de sa visite au Portugal de «la compréhension et de la solidarité», précisant que «la similitude, politique et juridique de la question sahraouie avec celle du Timor-Oriental facilite la compréhension» du conflit au Sahara Occidental. «La proximité géographique en augmente l'intérêt», dira-t-il à ce propos. Omar Mih rappelle, à ce titre, les propos du président de la commission des affaires européennes de l'Assemblée de la République portugaise, Luis Capoulas Santos, qui avait déclaré : «Ce conflit traîne depuis longtemps. Il existe un large consensus national (au Portugal) sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination». Le diplomate sahraoui souligne que le Front Polisario est «ouvert au dialogue avec tous les partis politiques, les gouvernements et les organisations de la société civile» au Portugal, mettant en exergue le «large consensus» dans ce pays européen sur «le respect du droit international et le droit des peuples à l'autodétermination, tel qu'inscrit dans la Constitution de la République portugaise et tel qu'appliqué dans le cas du Timor-Oriental». Notons que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit «profondément préoccupé» par la forte «détérioration» de la situation au Sahara Occidental occupé, qualifiant la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, de «revers majeur» pour les efforts visant à trouver une solution «pacifique, durable et mutuellement acceptable au conflit». R. I./APS