La politique du fait accompli du Makhzen est de plus en plus dénoncée de par le monde où la lutte du peuple sahraoui pour l'autodétermination et l'indépendance enregistre de larges soutiens. Alors que l'Irlande appelle au dialogue direct Maroc-Polisario, en Suède, trois motions favorables à la question sahraouie ont été déposées au Parlement suédois tandis que la Norvège appelle au cessez-le-feu entre les deux belligérants. Ainsi, la représentante permanente de l'Irlande auprès des Nations-Unies, Geraldine Byrne Nason, a souligné mercredi la nécessité de reprendre le dialogue politique entre le Maroc et le Front Polisario pour parvenir à une solution juste et durable à la question du Sahara Occidental. «Il existe désormais une opportunité pour l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU d'encourager les deux parties à dialoguer, à s'asseoir autour d'une table et parvenir à une solution juste et durable à un problème qui a duré des décennies», a indiqué la diplomate irlandaise dans une déclaration à la presse. Elle s'exprimait à l'occasion du premier briefing tenu par le représentant spécial du SG pour le Sahara Occidental et chef de la Minurso, Alexander Ivanko, depuis sa nomination le 24 août dernier. «Nous espérons que les conditions seront favorables pour qu'il y ait un dialogue politique à même d'aboutir enfin à une solution à ce conflit», a-t-elle poursuivi. Des députés suédois pour la reconnaissance de la RASD Par ailleurs, trois motions proposant au gouvernement suédois de reconnaître le Sahara Occidental comme Etat indépendant ont été introduites par huit députés, membres du parti social-démocrate au pouvoir en Suède, pour être examinées et votées par le Parlement lors de sa prochaine session 2021-2022. Ces trois motions très favorables au Sahara Occidental appellent à «renforcer le rôle de la Suède à cause de l'évolution inquiétante de la situation qui prévaut dans les territoires sahraouis occupés», et proposent au gouvernement de Stockholm de «reconnaître le Sahara Occidental comme Etat indépendant». Les signataires considèrent que «les conditions juridiques étaient similaires lorsque la Suède a reconnu la Bosnie-Herzégovine, la Croatie et récemment la Palestine». Ils ont évoqué également la situation humanitaire et les conditions dans lesquelles se trouvent les Sahraouis au niveau des camps de réfugiés depuis plus de 40 ans, en pointant du doigt «le rôle de l'ONU et l'engagement de la communauté internationale». L'urgence de mettre fin aux hostilités De son côté, la mission permanente de la Norvège à l'ONU a souligné l'«urgence de mettre fin aux hostilités» au Sahara Occidental, appelant à la reprise immédiate des discussions entre les parties au conflit dans le territoire occupé. La mission norvégienne a écrit jeudi dernier sur son compte twitter : «Urgence de mettre fin aux hostilités» dans les territoires sahraouis occupés, déclenchées en novembre 2020 à la suite de l'agression lancée par les autorités de l'occupation marocaines contre des civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement à El-Guerguerat. «Le dialogue doit reprendre afin de trouver une solution juste, durable et mutuellement acceptable, prévoyant l'autodétermination du peuple sahraoui», a encore souligné la mission norvégienne, à l'issue de la réunion mercredi à New York du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la situation au Sahara Occidental. La mission diplomatique a également appelé à «protéger» les droits de l'Homme au Sahara Occidental. Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu mercredi à New York des consultations sur la situation au Sahara Occidental, les premières depuis la nomination de l'envoyé personnel du SG de l'ONU Staffan de Mistura et du représentant spécial du secrétaire général pour le territoire occupé et chef de la Minurso, Alexander Ivanko. R. I./APS