Des organisations nordiques ont appelé à l'élargissement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental) à la surveillance des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. Dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité des Nations unies, le Nigérian Joy Ogwu, ces organisations nordiques (Danemark, Finlande, Norvège et Suède) ont mis en exergue la situation «difficile» des droits de l'homme au Sahara occidental. Ces organisations ont souligné que dans son dernier rapport sur le dossier du Sahara occidental qu'il présentera prochainement devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait souligné la nécessité d'une surveillance «durable, indépendante et impartiale» des droits de l'homme du peuple sahraoui. Elles ont relevé que dans ce rapport, le SG de l'ONU a déploré les nombreuses violations des droits de l'homme commises par le Maroc. «Il a rappelé que la question des droits de l'homme demeure importante dans tout règlement d'un conflit et qu'il est de plus en plus pressant de créer une indépendante, impartiale et durable surveillance de la situation des droits de l'homme dans le Sahara occidental», ont affirmé ces organisations. Elles ont indiqué que la demande de Ban Ki-moon est également mentionnée dans les rapports de plusieurs organisations non gouvernementales, comme Human Rights Watch (HRW) et les différentes résolutions du Parlement européen. Ces organisations ont vivement déploré «le harcèlement, la violence, l'abus et la discrimination commis par les autorités marocaines contre les civils sahraouis», dénonçant également les jugements «arbitraires» des tribunaux militaires prononcés à l'encontre d'activistes sahraouis. Ces organisations ont, par ailleurs, appelé à un dialogue direct entre les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario) pour aboutir à un règlement de la question sahraouie «conformément à la Charte des Nations unies». Parmi les signataires de cette lettre figurent notamment des partis politiques des pays nordiques, représentés au niveau des Parlements locaux et européen ainsi que de nombreuses ONG suédoises, danoises, finlandaises, et norvégiennes solidaires avec la question sahraouie et les causes justes à travers le monde.