Sa dernière colère au sujet des rejets massifs des dossiers de candidature de ses militants aux élections locales anticipées du 27 novembre prochain semble avoir eu son effet. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce que soutient le coordinateur de l'instance présidentielle du doyen des partis de l'opposition qui faisait part, hier, de nombreux cas de rejets de dossiers de candidature qui ont fini par être acceptés. «Il était pour nous impossible d'accepter le traitement drastique et ultrasécuritaire réservé à nos candidats. Aujourd'hui, après nos vives et légitimes réclamations, plusieurs de ces cas ont été réglés, dans l'attente que d'autres cas soient traités et solutionnés», soutient Hakim Belahcel, qui situe ces cas encore en suspens au niveau des wilayas de Béjaïa, Bouira, Boumerdès et Alger. Notre interlocuteur exprime son incapacité à nous faire part de l'étendue de la participation du parti à ce scrutin, le travail de consolidation des informations émanant de la base se poursuivant toujours. Avouant le «climat général délétère» dans lequel se déroule le processus électoral, notre interlocuteur affirme que le parti a longuement expliqué qu'il s'agit, pour lui, d'une participation d'ordre purement «stratégique». Il faut rappeler que le premier secrétaire national du FFS avait, il y a quelques jours seulement, dénoncé le «traitement sécuritaire exagéré» des listes des candidats du parti. Pour Youcef Aouchiche, le prochain scrutin «reste avant tout une action politique qui ne peut être traitée que sous ce prisme», expliquant que «l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) est en porte-à-faux avec l'article 185 de la loi électorale». «L'Autorité se soumet complètement aux premiers rapports des services de sécurité, sans preuves réelles et en l'absence de décisions définitives de la justice», pour rejeter les dossiers des candidats, précise le FFS. Et de qualifier les raisons invoquées par l'Anie, pour rejeter les candidatures du parti, «d'obscures, sans fondements juridiques et manquant d'objectivité». Par ailleurs, la direction nationale du FFS a dépassé la première phase du processus électoral en cours en procédant, hier, à l'installation des deux coordinateurs de la direction nationale de la campagne électorale du parti. Il s'agit de Mohamed Nebbou, fédéral de la wilaya d'Alger et ex-député, et de Farid Bouaziz, ex-fédéral de Tizi-Ouzou et actuel secrétaire national à l'organique. Le duo devra, notamment, élaborer le programme électoral que les candidats du parti devront défendre lors de la campagne électorale. Un programme qui sera inspiré des recommandations de la conférence nationale économique et sociale organisée par le parti, il y a une dizaine de jours. Pour rappel, le FFS comme tous les autres partis et autres promoteurs des listes indépendantes devront attendre le 27 octobre prochain pour connaître le sort définitif réservé à leurs recours auprès des cours administratives d'appel, dont les verdicts sont sans appel. M. K.