Une commission ad hoc interministérielle a été installée pour fixer l'âge légal de départ à la retraite des professeurs chefs de service hospitaliers. C'est ce que nous avons appris auprès du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu). Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L'âge légal de départ à la retraite des professeurs chefs de service hospitaliers sera bientôt fixé. Selon le Snechu, une commission interministérielle, regroupant des membres du ministère de la Santé et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, vient d'être installée pour fixer l'âge réel de départ à la retraite des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires. «Nous avons demandé l'application de la loi qui a fixé à 65 ans l'âge légal de départ à la retraite, et nous pouvons donner une dérogation de deux années pour ceux qui veulent encore exercer vu que nous souffrons du manque de professeurs», a déclaré le professeur Rachid Belhadj, président du Snechu. «Nous avons des enseignants qui ont atteint l'âge de 80 ans, voire 85 ans et qui exercent encore», s'indigne le professeur Belhadj, qui rappelle que ce phénomène n'est pas propre à l'enseignement universitaire car, souligne-t-il, le départ à la retraite est devenu comme une symbolique d'une sanction sociale. «Les gens ne veulent pas partir à la retraite de peur de perdre les petits avantages du poste», souligne ce chef de service, qui estime que le départ à la retraite doit se préparer et ne pas se subir. «Lorsque nous devons commencer une carrière, nous devons aussi connaître la fin de sa carrière», estime le syndicaliste qui dit que le métier d'un hospitalo-universitaire est «très pénible», vu que ce dernier exerce en tant que médecin et aussi en tant qu'enseignant. «Nous faisons peu de recherche, nous devons partir à la retraite à l'âge de 50 ans et non à l'âge de 90 ans», estime le chef de service de la médecine légale au CHU Mustapha-Pacha qui dit que le Snechu a proposé à ce que certains hospitalo-universitaires qui peuvent toujours donner «un plus» soient recrutés en tant qu'enseignants associés au sein des facultés qui en manifestent le besoin. Le Snechu a toujours revendiqué la normalisation de la carrière de cette corporation qui ne sait pas à quel âge elle doit partir à la retraite. Le syndicat estime que ce corps de sciences médicales reste le seul corps en Algérie où l'âge de départ à la retraite n'est pas défini, malgré une réglementation qui fixe l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Cela a, d'ailleurs, constitué, pendant longtemps, l'objet d'un bras de fer entre la jeune génération qui veut accéder à des postes de responsabilité et l'ancienne génération qui ne voulait pas céder les postes de chefferies de service. Le gouvernement a fini par céder à la pression en demandant aux chefs de service ayant dépassé l'âge de départ à la retraite de céder leur poste, tout en poursuivant leur carrière hospitalo-universitaire, en attendant de fixer un âge de départ à la retraite pour cette catégorie. S. A.