Le diplomate italo-suédois Staffan de Mistura entame sa nouvelle mission au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé pour un an le mandat de la Mission des Nations-Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso), dans une résolution jugée partiale et vivement critiquée par plusieurs membres de l'organe onusien. Staffan de Mistura, 74 ans, a été nommé début octobre au poste d'envoyé personnel du SG des Nations-Unies pour le Sahara Occidental, par le chef de l'ONU, Antonio Guterres qui avait alors déclaré que le poste d'émissaire pour le Sahara Occidental «est un poste compliqué pour lequel il a toujours été un peu difficile de trouver la bonne personne». Mais pour le Front Polisario, la nomination d'un nouvel envoyé personnel n'est pas «une fin en soi», précisant que le rôle de cet émissaire est de «faciliter un processus de paix vigoureux et limité dans le temps qui conduit à l'exercice libre et démocratique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance». Le nouvel envoyé personnel fournira ses bons offices au nom du Secrétaire général. Il travaillera avec tous les interlocuteurs concernés par le conflit sahraoui, y compris les deux parties, les pays voisins et les autres parties prenantes, guidés par la résolution 2548 (2020) du Conseil de sécurité et d'autres résolutions pertinentes, selon l'ONU. Le «oui, mais» du Front Polisario Le 29 avril dernier, le Front Polisario avait donné son accord à la nomination de Staffan de Mistura, mais le rejet du Maroc avait bloqué sa nomination depuis plus de quatre mois. Ce dernier a finalement accepté en septembre, sous la pression des Etats-Unis, la désignation du diplomate italo-suédois comme nouvel émissaire des Nations-Unies pour le Sahara Occidental. Par ailleurs, Staffan de Mistura entame sa nouvelle mission au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé pour un an, le mandat de la Mission des Nations-Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso), dans une résolution jugée partiale et vivement critiquée par plusieurs membres de l'organe onusien. La Russie et la Tunisie se sont ainsi abstenues lors du vote. Selon le Front Polisario, la résolution est «un échec» du fait qu'elle ne contient pas de mesures pratiques devant assurer la pleine mise en œuvre du mandat pour lequel a été créée la Minurso en vertu de la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité. R. I./APS