Une nouvelle colonne de migrants aux portes de la Pologne, rapportent les médias. Varsovie avertit les membres de l'Union européenne et accuse Minsk d'envoyer vers son territoire des centaines de réfugiés à des fins politiques. «La crise des réfugiés à la frontière polono-bélarusse durera aussi longtemps que Loukachenko jugera utile de faire pression sur l'Ouest.... Aujourd'hui, le dictateur voit que ses mesures n'ont aucun effet. Les sanctions ne sont pas assouplies et les habitants du pays sont en colère, car la fermeture des frontières (y compris avec la Lituanie et la Lettonie) les empêche de sortir du territoire et de faire du commerce.... La crise frontalière ne sera pas un moyen pour le dictateur d'asseoir sa position ; elle favorisera au contraire l'opposition et accélérera la faillite de l'Etat. Aucun régime n'est éternel. À un moment donné, Loukachenko sera contraint de s'en aller ; le mur frontalier, lui, restera en place.» Après que douze Etats d'Europe ont demandé davantage de «barrières physiques» aux frontières extérieures de l'UE, le Parlement polonais a approuvé une enveloppe de 366 millions d'euros pour «consolider» sa frontière avec le Bélarus. R. I.