Les pluies diluviennes qui ont affecté l'ensemble du pays durant plus d'une semaine avec des averses orageuses qui persistent encore dans plusieurs wilayas du centre et de l'est du pays sont intervenues dans une situation de sécheresse et de stress hydrique ressentis depuis trois années en Algérie. Le ministère des Ressources en eau enregistre des quantités importantes mais non suffisantes pour le volume des différents barrages du pays. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - En effet, selon une source du ministère des Ressources en eau, le taux de remplissage des barrages en Algérie a enregistré une hausse globale estimée à 32,41%. Selon les régions, à l'ouest du pays, l'on notera 22,65%, 57,59% à l'Est, 08,22% au centre du pays et 18% dans la région du Chélif. Suite aux précipitations enregistrées depuis le début du mois de novembre, les 80 barrages du pays ont connu des apports pluviométriques considérables à la faveur d'une augmentation notable des volumes d'eau emmagasinés. Selon les informations recueillies, hier, les quantités d'eau recueillies ces derniers jours demeurent néanmoins insuffisantes eu égard à la situation hydrique que vit l'Algérie. La situation pluviométrique devrait augmenter davantage le volume des barrages dans les mois à venir grâce aux épisodes pluviométriques attendus durant cet hiver, ainsi que la fonte des neiges permettant de fournir des quantités d'eau supplémentaires à l'état de la réserve actuelle. Cependant, l'on nous fait savoir que le programme d'urgence, décidé par le Premier ministre en période de crise, à la faveur de la disponibilité de l'eau par le développement des stations de dessalement ainsi que le programme de diversification des forages, demeurent en cours d'application. Selon la source du ministère des Ressources en eau, malgré les quantités d'eau recueillies au niveau des barrages ces derniers jours avec la persistance des pluies importantes, les volumes des barrages demeurent en deçà de leurs capacités réelles. En d'autres termes, le niveau maximal des barrages ne pourra être atteint qu'au bout de deux ou trois années de pluviométrie favorable, nous explique-t-on. Autant dire aussi que les pluies orageuses qui se sont abattues sur l'ensemble des régions du pays, ces derniers jours, et qui risquent de persister encore, ne sont pas synonymes de remplissage des barrages, ni à même d'effacer les conséquences fâcheuses du stress hydrique, estime encore le cadre du ministère des Ressources en eau. A. B.