France. Encore un débat de la droite « républicaine » comme le dernier sur BFM, et ils vont proposer des chambres à gaz pour les migrants, en exigeant de l'Algérie qu'elle... ... fournisse le gaz ! Eh ! Oh ! Les tontons ! Pourquoi vous ne toussez plus ? Sahbi ! Silence total et « erras taht ezzaoura » ! La tête sous la couverture. Les services de sécurité annoncent le démantèlement d'une cellule terroriste de Rachad à Médéa, et les enfants terribles de « y a rien qui fonctionne dans ce foutu pays » ne pipent mot. On les dirait subitement atteints de cécité, doublée de perte de l'usage fonctionnel de la langue. Mais dites quelque chose, bonté divine. Messmaânakoumch ! Comme je ne vous ai pas entendus lorsque cette autre nouvelle est tombée : Dahdouh a été condamné à ... 20 ans de prison. Allez les potes ! Un p'tit commentaire, que diable ! Yakhi le dahdouhisme est une invention du Palais, de la méchante junte militaire et du DRS associés. Wallah walou ! Rien ! Ils se taisent, les bougres de « pudiques ». Quand même ! Vingt ans de taule, ça fait cher le casting pour celui que ces mêmes muets taxaient, il n'y a pas si longtemps, de « mauvais acteur » de la propagande du régime. Remarquez, ils sont tellement embarqués dans cette parano — vraie ou commanditée — qu'ils seraient capables de nous expliquer que cette peine de vingt années de bagne fait elle aussi partie du film qui continue ! Il doit être vachement dévoué, le Dahdouh pour s'y prêter. Son cachet de comédien hyperréaliste doit être faramineux. Genre, le rôle de ta vie ! Tu joues dans un film, un seul, et à la fin, après le montage, direction la case prison pour deux fois dix ans ! Ya sidi, je vais vous aider avec quelques pistes de solidarité, vous qui avez la gibecière pleine de munitions solidaires : réagissez au moins en « humanistes » envers cet « artiste » embastillé, enfermé vingt ans pour quelques minutes devant une caméra. C'est une cause noble ça, non, la défense de la liberté de tourner dans une comédie ? Même pas ! Toujours et encore la tête sous la couette. Faut bien se rendre à cette évidence, chez ces gens-là, ça ne mobilise pas le statut précaire, voire terrible du comédien et de l'artiste. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.