Yacine Slatni a été, sans conteste, l'un des meilleurs arrières droits du MCA de 1998 à 2004 avec lequel, il avait remporté le titre de champion d'Algérie en 1999. Reconverti à la fonction d'entraîneur, il est aujourd'hui le coach du club de ses débuts et de sa ville natale, l'USM Annaba qui est en train de faire un bon début en Ligue 2, groupe Centre-est. Rencontre avec un jeune technicien qui rêve de driver le Doyen. Après 7 journées, l'USM Annaba occupe la 4e place à un point du leader. Un premier bilan. Disons que c'est un bon parcours avec une équipe complètement remaniée et nous occupons une place à juste un point du premier. Et quel est l'objectif ? L'objectif c'est le maintien. Pas d'accession malgré cette 4e place ? Non, on ne peut pas viser l'accession avec un effectif qui a été complètement changé. J'ai 19 joueurs et nous sommes confrontés à des difficultés financières comme tous les autres clubs d'ailleurs. Alors, il faut être réalistes. Mais si l'accession est possible, vous ne refuserez pas ? à la fin de la phase aller, on verra mais si l'accession nous tend la main, pourquoi pas ? On dit que le groupe Centre-est est plus difficile ? Certainement, ce groupe est très difficile avec des équipes coriaces qui se valent et ambitieuses. Votre frère Mourad est également entraîneur de l'EN U18. Discutiez-vous tactique lors de réunion de famille ? Oui bien sûr, on parle de l'évolution du football moderne qui est en train de changer énormément, d'où la nécessité de s'adapter. Comment ? Justement, je lance un appel aux responsables de la fédération pour qu'ils nous organisent des stages de recyclage afin que l'on puisse se mettre à jour. Personnellement, j'ai obtenu mes diplômes de CAF A et B en 2016 et depuis plus rien. Or, c'est nous qui sommes sur le terrain et nous avons besoin d'être à la page pour suivre l'évolution du football qui va très vite. Vous aviez été l'un des meilleurs latéraux droits du MC Alger pendant six ans. Et coach de ce club, vous en rêvez ? Le Mouloudia est le club de mon cœur où j'ai tout donné. Tout entraîneur ambitieux rêve de diriger un grand club et j'en fais partie. Et le CRB où vous aviez évolué pendant deux ans ? J'ambitionne de driver un grand club algérien et le CRB en est un aussi. Vous avez une expérience de joueur en Finlande. Comment jugez-vous le football scandinave ? C'est un football basé sur la science. Sur le plan tactique, physique et mental, les Finlandais sont forts, mais techniquement, ils ne sont pas à la hauteur. C'est le contraire du joueur algérien qui est très fort sur le plan technique, mais tactiquement, physiquement et mentalement, il n'a pas le niveau requis. En tant qu'ancien capé avec 26 sélections, que pensez-vous de la bande à Belmadi ? Elle est en train d'obtenir d'excellents résultats. Et pour en revenir à ce que je vous disais sur le football scandinave, elle est composée de joueurs algériens qui évoluent dans de grands clubs européens et qui ont pu acquérir les trois axes principaux, à savoir le physique, le mental et la discipline tactique qui se sont ajoutés à leur force technique. Propos recueillis par Hassan Boukacem