Comment vous �tes-vous retrouv� au sein d'un club comme la JSBM qui est tomb�e bien bas ? C'est vrai que la JS Bordj- Mena�el est une formation qui jouait les premiers r�les parmi l'�lite il y a plusieurs ann�es. Elle avait m�me atteint les quarts de finale d'une Coupe d'Afrique et puis ce fut la d�gringolade. Bon, on ne va pas refaire l'histoire. Aujourd'hui, je suis � la barre technique pour tenter de la faire acc�der en inter- R�gionale. D'ailleurs, c'est l'objectif que m'a assign� le pr�sident quand il a fait appel � moi. Ce challenge vous int�resse- t-il ? J'aime bien les d�fis et c'est pour ce challenge que j'ai accept� de driver la JSBM. Par ailleurs, on dit que les grands clubs ne meurent jamais et je crois que la JSBM peut retrouver son lustre d'antan. Elle a une histoire et une assise et les dirigeants actuels, � leur t�te M. Tahanouti, sont tr�s motiv�s pour remettre le club sur les rails de l'accession. C'est la premi�re fois que vous dirigez un club de quatri�me division ? Oui. Auparavant, j'avais dirig� le NAHD en 1997, puis je me suis retrouv� � la t�te de clubs de deuxi�me division comme le RC Arba� ou le NARB Regha�a, mais c'est ma premi�re exp�rience en quatri�me division. Quelle est la diff�rence entre ces paliers ? Je n'ai pas not� une �norme diff�rence, sur un plan mat�riel, les clubs quel que soit le niveau o� ils �voluent, souffrent tous d'un manque d'infrastructures ad�quates. D'un point de vue technique, je peux vous dire qu'� Bordj- Mena�el, on s'entra�ne pratiquement tous les matins, soit un volume de travail presque aussi cons�quent que celui des joueurs de l'�lite ou de la deuxi�me division. La JSBM occupe actuellement la premi�re place de son groupe. C'est bien parti pour l'accession ? Oui, on occupe le haut du tableau, mais en compagnie de deux autres clubs et l'�cart sur les poursuivants imm�diats n'est pas tr�s grand. C'est donc tr�s serr� et l'accession est loin d ‘�tre acquise. R�cemment, un stage pour l'obtention du premier degr� d'entra�neur a �t� dirig� par des Alg�riens. Est-ce que vous ne pensez pas que des techniciens �trangers auraient �t� plus indiqu�s ? Non. Pour l'obtention du premier degr�, je crois que les encadreurs alg�riens ont largement les comp�tences requises et je dirais m�me y compris pour les deuxi�me et troisi�me degr�. Par contre, il est normal que les stages de recyclage organis�s par la FIFA soient encadr�s par des �trangers qui apportent les nouveaut�s et les mises � jour n�cessaires � tout technicien en exercice. Vous �tes titulaire d'un troisi�me degr� ? Oui, tout � fait, je le confirme. Alors que faites-vous � la t�te d'un club de quatri�me division alors qu'en principe vous devriez plut�t driver une formation de l'�lite ? Ecoutez, c'est mon m�tier et quand il y a une sollicitation, elle ne se refuse pas, m�me si elle vient d'une �quipe qui �volue en quatri�me division. Ce n'est pas une honte de diriger un club de division inf�rieure, maintenant, il est vrai que mon dipl�me ainsi que tous les stages de perfectionnement que j'ai suivis m'autorisent � entra�ner un club de l'�lite, mais en attendant l'important est d'exercer. Quel est le club alg�rien qui vous r�vez d'entra�ner un jour ? Je ne vais pas vous �tonner en vous disant que j'aimerais bien diriger un jour soit l'USMA soit la JSK qui sont les deux �quipes qui dominent le football national. Mais c'est beaucoup plus un souhait qu'un r�ve. Cela dit, le mode de gestion actuel des clubs de l'�lite est un peu anarchique et je pense que l'option du professionnalisme est irr�versible et doit �tre concr�tis�e. A ce sujet, il y a un exemple � suivre. Lequel ? Celui de l'USM Blida o� l'arriv�e d'un chef d'entreprise comme M. Zahaf est b�n�fique, car non seulement, il apporte beaucoup d'argent mais aussi une certaine rigueur dans la gestion. Entrons dans ce vieux et �ternel d�bat. Est-il n�cessaire d'avoir jou� au foot pour devenir entra�neur, selon vous ? Moi, je dis qu'il faut avoir jou� au football, m�me s'il y a eu quelques rares exceptions de r�ussite dans le monde. Un entra�neur doit conna�tre les sensations que ressent un joueur et l'ambiance d'un vestiaire. S'il n'a jamais v�cu cela, cela peut repr�senter un handicap. Mais la principale qualit� que doit avoir un coach, c'est avant tout �tre un responsable qui ma�trise les sciences, et ce, en dehors de l'aspect technique et ceci n'est possible que si cet entra�neur a des pr�dispositions intellectuelles et un certain savoir. Que pensez-vous de l'arriv�e des techniciens �trangers au sein du football national ? A ce sujet, je pense que M. Raouraoua aurait d� ramener des entra�neurs �trangers pour exercer au niveau des jeunes et non pas pour encadrer l'�quipe nationale. Nous avons surtout besoin de comp�tences au niveau des centres de formation pour pouvoir poser les jalons d'un �ventuel renouveau de notre football. Pour conclure, quel est votre message aux supporters mena�lis ? Je demande tout simplement aux supporters de croire en cette jeune �quipe avec laquelle on pourrait aller tr�s loin.