Le ministre russe des Affaires étrangères est attendu à Alger à la mi-décembre. L'escale algéroise de Serguei Lavrov entre dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les questions d'ordre militaire et économique ainsi que les dossiers régionaux devraient être discutés lors de cette visite. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le chef de la diplomatie russe entamera une tournée dans la région Mena à partir du 13 décembre. La première partie du programme sera consacrée au Moyen-Orient puisqu'il se rendra à Tel-Aviv puis à Ramallah où il rencontrera Mahmoud Abbas et de hauts responsables de l'Autorité palestinienne. Serguei Lavrov s'envolera ensuite pour le Maroc pour présider le Forum de coopération russo-arabe qui aura lieu le 15 décembre à Marrakech. Prévu initialement le 28 octobre dernier, ce forum avait été reporté à la demande de Moscou. Notons que l'Algérie devrait également participer à cette rencontre multilatérale sauf que le niveau de représentation n'a cependant pas encore été arrêté par les autorités algériennes. Le ministre russe des Affaires étrangères achèvera sa tournée par une étape algéroise, cette fois-ci en mode bilatéral. L'agenda de Serguei Lavrov prévoit une rencontre avec le Président Abdelmadjid Tebboune ainsi qu'un entretien avec son homologue Ramtane Lamamra. La situation en Libye, à quelques jours de l'élection générale du 24 décembre, sera certainement au centre des discussions entre les deux parties. Le dossier malien devrait également être abordé, Alger et Moscou partagent, depuis quelques mois, la même vision sur les voies de règlement de la crise politique et sécuritaire dans ce pays du Sahel. Les discussions pourraient également englober le sujet des acquisitions militaires par l'Algérie, notamment en posant les aspects diplomatiques relatifs à l'achat d'équipements technologiques de dernière génération. Si les relations politiques, sécuritaires et militaires sont excellentes, le partenariat économique est quasiment inexistant entre Alger et Moscou à l'exception de Veon — actionnaire dans l'opérateur Djezzy — qui aurait cependant décidé de céder ses actifs. Pourtant, plusieurs compagnies russes attendent le feu vert d'Alger pour investir, notamment dans le domaine de l'énergie. Dans ce domaine précis, ces investissements sont bloqués à cause de la non-publication des textes d'application de la loi sur les hydrocarbures, un texte amendé en 2019. T. H.