La justice du Makhzen se prononcera ce mercredi 22 décembre sur la demande de remise en liberté provisoire déposée par le collectif de défense du journaliste Soulaiman Raissouni, condamné à 5 ans de prison en première instance lors d'un procès entaché d'«irrégularités manifestes». Cette décision intervient au moment où les appels à la remise en liberté de l'ancien rédacteur en chef du quotidien Akhbar al Yaoum (interdit de parution depuis mars 2021) se succèdent. Le dernier en date est celui du mouvement «Marocaines contre la détention politique» qui a publié un communiqué dans lequel il considère que «la situation de Soulaiman Raissouni nécessite sa remise en liberté provisoire dans l'espoir de mettre fin au procès dont il fait l'objet». Soulaiman Raissouni a été condamné en première instance, le 10 juillet dernier, à cinq ans de prison ferme après un procès entaché d'«irrégularités manifestes». L'ancien rédacteur en chef du quotidien Akhbar al Yaoum a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés («séquestre» et «viol»), une cabale du Makhzen devenue monnaie courante contre toute voix contestatrice. L'été dernier, il avait observé une grève de la faim pendant 122 jours, pour protester contre la prolongation de sa détention provisoire pendant plus d'un an. Son action lui a laissé d'importantes séquelles. Les juristes dénoncent l'accusation contre Raissouni car elle est de nature politique, en raison de ses articles critiques envers la monarchie alaouite. APS