L'organisation Pen International a appelé le régime marocain à mettre fin à la persécution des journalistes et à la libération immédiate du journaliste Souleiman Raissouni, qui devrait comparaître mercredi devant le tribunal, soulignant la nécessité de bénéficier d'un procès équitable. L'organisation, qui a lancé une campagne de solidarité avec ce journaliste, condamné à cinq ans de prison, a affirmé dans un communiqué que "la condamnation de Raissouni est intervenue en raison de son travail de journaliste et du contenu de ses écrits, à l'issue d'un procès dépourvu de garanties d'équité". Elle a exprimé sa préoccupation face à la détérioration de son état de santé suite à une grève de la faim prolongée, "pour protester contre son arrestation injuste". L'organisation internationale a rappelé les fausses accusations portées contre le journaliste marocain et la campagne de diffamation lancée par des médias locaux, connus pour être à la solde du gouvernement avant son arrestation et sa détention. Pen International a appelé tous les acteurs à soutenir le cas de Raissouni, exhortant les autorités marocaines à garantir son droit à un procès équitable et à sa libération provisoire immédiate dans l'attente du verdict. Elle a également appelé à la "libération immédiate de toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression" et la fin des persécutions et détentions de journalistes et d'écrivains en raison du contenu de leurs écrits ou affiliations. Le procès en appel du journaliste marocain Souleiman Raissouni, en prison depuis plusieurs mois, a été reporté à mercredi et la défense a de nouveau déposé une demande de mise en liberté provisoire de son client, selon des médias marocains. Le rédacteur en chef du quotidien Akhbar al Yaoum (interdit de parution depuis mars 2021), a été condamné en première instance le 10 juillet dernier, à cinq ans de prison ferme après un procès entaché d'"irrégularités manifestes", selon des médias locaux, Souleiman Raissouni ayant toujours contesté les faits qui lui sont reprochés (séquestre et viol). L'été dernier, il avait observé une grève de la faim pendant 122 jours pour protester contre la prolongation de sa détention provisoire pendant plus d'un an. Son action lui a laissé d'importantes séquelles. Les juristes considèrent que l'accusation contre Raissouni est de nature politique, en raison de ses articles critiques envers le pouvoir.