La campagne de vaccination des enseignants de l'éducation nationale contre la Covid-19 n'a pas drainé grand monde. Les corps du secteur font de la résistance, et cela s'est illustré par un taux de vaccination relativement bas, depuis le lancement de la campagne qui s'est étalée du 12 au 16 décembre dernier. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - Le regain des contaminations au Covid-19 en milieu scolaire a incité le ministère de l'Education nationale à lancer une campagne de vaccination d'envergure. Mais force est de constater que l'enthousiasme d'une grande partie des enseignants n'était pas au rendez-vous. Le nombre de personnes vaccinées pendant cette période serait loin des attentes, selon plusieurs acteurs de l'éducation. Malgré la mobilisation massive des soignants sur le terrain pour administrer ce vaccin, l'adhésion du personnel de l'éducation a, semble-t-il, peiné à suivre. Faisant le point sur cette opération qui a pris fin jeudi dernier, la cellule de communication du ministère de l'Education nationale a expliqué, sans donner les chiffres officiels, que «certes, l'objectif n'a pas été atteint, mais chaque nouveau fonctionnaire vacciné signifie qu'on avance». La même source reconnaît que cette campagne de vaccination a connu quelques jours après son lancement, des errements, notant cependant une accélération de la cadence en milieu de semaine. Le porte-parole du département affirme même que l'adhésion des corps de l'éducation à la vaccination, a été plus importante durant cette deuxième campagne de vaccination, comparativement à la première. Il précise, par ailleurs, que contrairement à quelques wilayas du nord, la capitale notamment, le nombre de fonctionnaires de l'éducation vaccinés contre la Covid, du 12 au 16 décembre, s'est avéré «plus conséquent dans certaines villes de l'est et de l'ouest notamment». On précise que dans l'ensemble, la vaccination des employés est «plutôt appréciable, bien que cela reste en deçà des attentes». L'objectif est, poursuit-on, «d'étendre davantage, ne serait-ce qu'à petite ou moyenne échelle, la vaccination des corps de l'éducation.» Le vrai taux d'éducateurs vaccinés lors de cette campagne sera en principe connu cette semaine. Il y a lieu de souligner que la première campagne de vaccination destinée aux personnels de l'éducation s'est caractérisée par un engouement très faible de ces derniers. Ce qui a laissé place à une prétendue instauration de l'obligation vaccinale, à laquelle s'étaient tout de suite opposés les acteurs du secteur. Les corps de l'éducation ont ainsi évoqué le principe des libertés individuelles afin de décourager toute tentative des autorités d'obliger le personnel à aller se faire vacciner. La tutelle était de son côté, dans une logique d'apaisement des tensions et a préféré, par conséquent, écarter cette option. Les syndicats relevant du secteur ont, quant à eux, plaidé pour la sensibilisation qui demeure, d'après eux, le moyen de persuasion le plus efficace. M. Z.