Les treize producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés dans Opep+ se retrouveront ce mardi pour ce qui sera leur 24e réunion périodique depuis qu'ils ont joint leurs efforts, en avril 2020, afin de stabiliser le marché après la crise, entrée dans la postérité, ayant provoqué l'historique chute des prix après l'apparition de la pandémie de coronavirus. Depuis le mois de mai de l'année dernière, dans leur approche privilégiant la prudence tant que le marché n'a pas retrouvé la stabilité, les 23 membres d'Opep+ ont décidé d'augmenter mensuellement la production de manière modeste avec un plafond de 400 000 barils/jour. Ceci, malgré les pressions venues à partir de la fin de l'été des Etats-Unis et de la Chine principalement, afin que la production prenne des proportions autrement plus importantes et, ainsi, mettre des quantités supérieures de pétrole sur le marché tel que les prix redescendent à des niveaux moindres que ceux atteints progressivement depuis la fin de l'année 2020 jusqu'à atteindre, au plus fort du retour de la demande récente, les 80 dollars/baril, le 28 septembre dernier, au même moment où le monde faisait face à une terrible crise de l'énergie en raison de la montée à donner le vertige des prix du GNL. C'est à partir de ce moment que les Etats-Unis sont entrés ouvertement en jeu pour pratiquement exiger que les pays producteurs, ceux de l'Opep principalement, augmentent leur production bien au-delà de ce que stipulent les accords conclus dans le cadre d'Opep+. Les Etats-Unis, autant que la Chine, menaçant de recourir à leurs stocks stratégiques afin d'augmenter la disponibilité du pétrole. Des menaces auxquelles l'Opep+ est demeurée stoïque, n'augmentant l'offre mensuelle de pétrole, depuis mai 2021 donc, que de 400 000 barils/jour en mettant en avant l'argument selon lequel le marché n'est pas encore stable pour le «noyer» d'or noir. Il est encore très récent l'épisode de l'apparition du variant Omicron du Covid-19, qui a conduit de nombreux pays à annoncer de nouvelles restrictions sanitaires, avec un impact direct sur les prix, le baril de Brent glissant aux alentours de 73 dollars, alors que le WTI avait du mal à se maintenir dans les 71 dollars, vers la mi-décembre. La demande de pétrole étant encore loin des objectifs des signataires de l'accord Opep+, il y a tout lieu de s'attendre à ce que, pour le mois de février, les 23 décident ce mardi de poursuivre dans le maintien de leur stratégie consistant à augmenter graduellement leur production, pour ne mettre sur le marché que 400 000 barils/jour supplémentaires à partir du mois de février. Azedine Maktour