En janvier, les 23 pays producteurs de l'alliance Opep+ ajouteront 400 000 barils de pétrole par jour. Malgré la chute des prix de ces dernières semaines et les prévisions annonçant un excédent d'or noir plus important que prévu au début de l'année prochaine, les 23 membres du cartel ont donc pris, jeudi, le parti d'alléger les restrictions de production. Les analystes de tous bords et les spécialistes les mieux introduits spéculaient sur une potentielle «pause» dans l'augmentation de la production des membres de l'alliance Opep+, alors que d'autres annonçaient à qui voulait les entendre, quelques heures avant la réunion de jeudi, que le supplément de production de pétrole des 23 membres ne devrait pas dépasser les 200 000 barils/jour en janvier. En fin de compte, la rencontre mensuelle de l'Opep+ a débouché sur la reconduction de la décision qui a cours depuis le mois d'août dernier d'ajouter 400 000 barils par jour à partir du mois prochain. Pourtant, avant le début de la réunion, plusieurs publications faisaient part, donc, de l'intention des 23 ministres de l'Opep+ d'ajouter seulement 200 000 b/j en janvier au lieu de 400 000 b/j, poursuivant ainsi dans leur stratégie de privilégier la prudence, d'autant que le marché se retrouve de nouveau sujet au doute induit par le variant Omicron. La Russie et l'Arabie Saoudite avaient donné le ton la semaine dernière, en conseillant à leurs partenaires de l'Alliance des 23 d'éviter de prendre des décisions hâtives. Ce que le groupe a entériné en décidant d'injecter dans le marché 400 000 nouveaux barils/jour à partir de janvier en augmentant la production de chacun des membres pour atteindre une production globale de 40,494 millions de b/j, l'Arabie Saoudite et la Russie produisant jusqu'à 10,122 millions de b/j chacun en janvier. Quant au quota de production alloué à l'Algérie, il sera de 972 000 b/j à partir du mois prochain, soit 10 000 barils/j de plus qu'il l'est jusqu'à la fin décembre courant, soit encore le 10e producteur le plus important de l'alliance Opep+. Il faut relever que le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février abandonnait 2,56% à 67,11 dollars, alors qu'à New York, le baril de WTI pour le mois de janvier perdait 2,76% à 63,76 dollars. Quelques instants auparavant, les prix des deux barils étaient descendus respectivement à 65,72 dollars et 62,43 dollars, plus bas niveaux depuis la dernière semaine d'août. Une séquence vite effacée, puisque les cours se sont remis à prendre de la hauteur pour clôturer la nerveuse séance de jeudi à 69,67 dollars pour le Bren, et 66,50 dollars pour le WTI. Azedine Maktour