Le dramaturge, réalisateur et comédien Mohamed Hilmi est décédé hier matin à Alger, à l'âge de 90 ans, a annoncé l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (Onda). Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé un message de condoléances à la famille du défunt artiste. «C'est avec une immense affliction et tristesse que j'ai appris la nouvelle de la disparition de l'artiste Mohamed Hilmi. Que Dieu ait son âme et le comble de Sa Sainte Miséricorde», a écrit le Président Tebboune dans son message. «Une icône de la scène artistique algérienne vient de nous quitter après avoir contribué, par son talent et sa créativité, à l'enrichissement de la production télévisuelle et cinématographique pendant de longues années, marquant de son empreinte plusieurs œuvres artistiques de qualité, ayant gagné le respect et l'estime du grand public et des hommes de la culture et de l'art de notre pays», a-t-il encore écrit. «En cette douloureuse épreuve, je tiens à présenter à la famille du défunt ainsi qu'à la famille de l'art et de la culture mes condoléances les plus attristées et mes sincères sentiments de compassion, priant Allah d'accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de prêter aux siens patience et réconfort. À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons», a conclu le président de la République. Mohamed Hilmi, de son vrai nom Brahimi Mohamed Améziane, est né le 15 février 1931 à Azeffoun (wilaya de Tizi Ouzou). Il est le frère aîné du comédien Saïd Hilmi, décédé en août dernier à l'âge de 82 ans. Mohamed Hilmi a joué son premier rôle en 1947 dans la pièce Ould Ellil. Il rejoint, en 1949, Rédha Falaki à la radio et écrit une pièce radiophonique pour la chaîne kabyle qu'il a interprétée avec Cheikh Noureddine. Après l'indépendance, Mohamed Hilmi a écrit de nombreux sketches (comédies musicales) et réalisé plusieurs téléfilms, courts et moyens métrages dont Chkoune Yassbag, El Ghoumouk, Chitta, Matfahmine, ou encore Listihlak. En 1993, il signe son premier long métrage, El Ouelf Essaib, et publie une comédie satirique intitulée Démocra-cirque, ou le cri du silence. Il réalise, plus tard, le film Diaf Bla Aârda dans lequel les principaux rôles sont interprétés par Omar Guendouz, Anissa, Farida Saboundji, Abdelhamid Rabia et Salah Aougrout. Mohamed Hilmi devait être enterré hier après-midi au cimetière de Sidi M'hamed, à Alger, après la prière d'el-asr. K. B.