Le Parti des travailleurs dit constater les «conséquences mortelles» sur le pouvoir d'achat des citoyens déjà réduit à une peau de chagrin, de l'entrée en vigueur et l'application des augmentations de diverses taxes comprises dans les différentes dispositions de la loi de finances 2022. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué sanctionnant une réunion, hier mercredi, du secrétariat permanent de son bureau politique, le parti que préside Louisa Hanoune relève, dans ce sens, que les produits de large consommation qui subissent déjà depuis l'été 2021 une augmentation vertigineuse depuis l'annonce par le gouvernement de sa décision de supprimer les subventions sur 14 produits de première nécessité et plus généralement de supprimer les transferts sociaux, connaissent depuis le 1er janvier dernier une «flambée meurtrière». Et au moment où cette loi de finances 2022, qui constitue une «véritable déclaration de guerre» contre la majorité du peuple algérien et leurs acquis sociaux arrachés grâce à la révolution algérienne et par des années de luttes et de sacrifices, est mise en application, le premier ministre renvoie, selon le PT, aux «calendes grecques l'augmentation promise du point indiciaire pour les salariés de la Fonction publique sachant qu'aucune enveloppe budgétaire n'a été prévue à cette fin dans la LF 2022». Ce qui confirme, affirme-t-il encore, son «caractère incertain», citant également l'allocation chômage reportée aussi dans les mêmes conditions». Aussi, le PT dit constater que l'allègement annoncé de l'IRG pour les salariés «n'aura aucune incidence sur les bas salaires étant donné que les augmentations sont dérisoires par rapport au coût de la vie, seule l'échelle mobile des salaires et des pensions est à même de préserver le pouvoir d'achat». En ce qui concerne le récent rapport de la Banque mondiale, le PT soutient qu'il est «très en-deçà de la réalité car concernant la pauvreté, il s'appuie uniquement sur l'état de la santé, de l'éducation et des conditions de vie de la population, sans tenir compte de l'effondrement du pouvoir d'achat de la majorité de la population». Ceci, mentionne-t-il, «même si cette institution est d'accord avec les contre-réformes économiques décidées par le gouvernement, dans son dernier rapport sur la situation sociale dans notre pays, elle est obligée de tirer la sonnette d'alarme quant à la dégradation de la situation sociale et des risques qu'elle peut engendrer». M. K.