Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a décidé de lancer une deuxième campagne de vaccination au profit des enseignants, des étudiants et du personnel administratif le 17 janvier prochain. Le département de Belabed est à sa troisième campagne. Le taux de vaccination parmi le personnel de la santé, dont de nombreux décès ont été enregistrés cette semaine en raison du Covid, reste très faible. Est-il possible d'instaurer le pass vaccinal dans ces endroits à haut risque, maintenant que le pass vaccinal est institutionnalisé ? « C'est très compliqué », estiment les syndicats. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Réunion d'urgence au ministère de l'Enseignement supérieur. Abdelbaki Benziane a réuni, lundi, les syndicats de son secteur pour tracer une nouvelle stratégie pouvant booster la vaccination anti-Covid dans les rangs du personnel relevant de l'enseignement supérieur. Ainsi, le secteur compte lancer sa deuxième campagne de vaccination à partir du 17 janvier prochain. «Il va y avoir une grande campagne de vaccination contre la Covid dans toutes les universités à l'échelle nationale. Il y aura une équipe de vaccination dans chaque établissement pour encourager les enseignants et les étudiants à adhérer à cette campagne. Il va y avoir une évaluation et, par la suite, le ministère va procéder au lancement d'une série de campagnes de vaccination jusqu'à ce qu'on arrive à atteindre des taux de vaccination acceptables», a déclaré Abdelhafid Milat, président du Cnes. L'idéal, dit-il, c'est de pouvoir atteindre un taux de vaccinés de 50% parmi le personnel. Le département de Benziane sera à sa deuxième campagne de vaccination. La précédente campagne lancée le 15 juillet dernier a fini par faire adhérer 20% des enseignants et 24% parmi le personnel administratif. Sachant que le secteur compte plus de 65 000 enseignants. Benziane a reconnu, en octobre dernier, que malgré les moyens mis en place pour la réussite de la campagne de vaccination au sein de la communauté universitaire, elle reste loin de ses objectifs. Par ailleurs, le département de Abdelhakim Belabed est à sa troisième campagne de vaccination. Depuis le mois d'août dernier, seuls 33% du personnel du secteur ont été vaccinés sur un total de 800 000 effectifs. Le secteur hospitalier, qui a enregistré en moyenne 4 décès rien qu'au courant de cette semaine, ne fait pas l'exception. Le taux de vaccination, n'atteignant même pas les 30%, reste très faible. Ne peut-on pas imposer le pass vaccinal dans ces lieux qui accueillent un public, maintenant qu'il existe un décret exécutif ? Selon M. Milat, le pass vaccinal serait difficile à appliquer au sein des établissements de l'enseignement supérieur. «On ne peut pas appliquer le pass vaccinal, du moins pour le moment. Il faut au préalable penser comment et de quelle manière nous pouvons l'appliquer», estime ce professeur qui souligne que la situation sanitaire actuelle au sein des universités est maîtrisée. Cependant, reconnaît-il, «nous sommes inquiets, puisque tous les experts s'accordent à dire que la fin du mois de janvier sera difficile en raison de la hausse des contaminations». Pour le porte-parole du Satef, il n'est pas question d'accepter l'obligation du pass vaccinal au sein des établissements scolaires que si «le gouvernement l'impose à tous les autres secteurs». Dans les hôpitaux, le président du Snechu, qui se dit favorable au pass vaccinal, du moment «que tous les moyens ont été usés pour convaincre en vain», reconnaît, toutefois, que son application reste très compliquée, que ce soit auprès du personnel, des patients ou des visiteurs. D'ailleurs, dit-il, ils ont fait exprès de ne pas citer les grandes surfaces commerciales, l'université et les écoles. S. A.