La grève initiée par les avocats à l'appel de l'Union nationale des ordres des avocats (Unoa) se poursuit. Aucun contact n'a pour le moment été établi entre le représentant des robes noires et le ministère des Finances. Le président de l'Unoa se félicite de la grande mobilisation des avocats et affirme que d'ici la fin de la semaine, une réunion du bureau de ladite union décidera des actions prochaines à mener pour poursuivre la protestation contre le régime d'imposition. Depuis jeudi dernier, les tribunaux sont quasiment paralysés suite au mouvement de grève auquel avait appelé l'Union nationale des ordres des avocats (Unoa). Son président se félicite du taux de suivi très élevé du boycott de l'ensemble du travail judiciaire. Après quatre jours de protestation, c'est le statu quo puisque aucun contact entre les représentants des avocats et le ministère des Finances n'a été établi. Brahim Tayero, président de l'Unoa affirme n'avoir encore rien reçu de la part dudit ministère. Il ajoute que le bureau de l'Unoa tiendra une réunion au plus tard au début de la semaine prochaine pour décider de la nature des actions à entreprendre, en plus de la grève qui a un caractère illimité. La décision du boycott avait été prise lors de la tenue de l'assemblée générale extraordinaire de ladite union, à Constantine, en date du 8 janvier dernier. Et au cours de laquelle le président de l'Unoa a, une fois de plus, dénoncé les dispositions «arbitraires» de la loi de finances 2022 qui prévoit un nouveau mode d'imposition avec la révision à la hausse des impôts de 12% à 50% de manière «injustifiée», la mise en place de mesures bureaucratiques «inefficaces» et la discrimination entre les différentes catégories concernées par l'impôt sur le revenu global (IRG). Depuis le mois d'août dernier, les avocats n'ont eu de cesse de dénoncer les dispositions inclues dans la loi de finances 2022 et l'Unoa avait frappé à toutes les portes pour réclamer un retour à l'imposition à la source. Des séances de travail avaient réuni ses membres avec des représentants des deux Chambres du Parlement, du ministère des Finances mais également de la Direction générale de impôts avant que les avocats ne constatent que les dispositions de la loi de finances avaient finalement été votées sans aucun changement. L'Unoa, qui dénonce une situation de blocage, tient pour responsable le ministre des Finances de la situation de blocage actuelle en raison de la fermeture de tous les canaux de dialogue, en dépit des nombreuses correspondances qui lui avaient été adressées. Tout en rappelant leur refus catégorique de se soumettre au nouveau régime d'imposition, les avocats affiliés à l'Unoa lancent un appel au président de la République afin que des dispositions transitoires soient prises en attendant l'élaboration de la loi de finances complémentaire dans laquelle les avocats espèrent un retour à l'imposition à la source. N. I.