Sur la lancée des quatre semaines de suite qui l'ont propulsé au-delà des 85 dollars, le prix du baril de pétrole a franchi la barre des 86 dollars, hier durant la première moitié de séance de reprise du marché. Avec 86,71 dollars/baril de Brent, le prix a renoué avec un haut qu'il n'avait plus atteint depuis le début du dernier trimestre de 2018. Plus encore, il s'en est fallu de quelques dizaines de cents de dollars pour que le cours accroche un niveau de prix plus vu depuis avant la crise de la fin 2014. La première explication avancée par des analystes, pour la plupart pas très surpris d'ailleurs, est la confirmation de l'incidence très limitée du variant Omicron sur l'activité économique mondiale. Une répercussion mineure conjuguée à une demande de pétrole en forte croissance, notamment en Europe où l'on s'est remis à substituer le gaz, de nouveau très cher après une brève accalmie, par du pétrole et pour maintenir la recrudescence de l'activité économique. Demande en hausse donc, au moment où l'offre est amputée, entre autres, d'importantes parts des quotas de production de certains pays tenus par l'accord Opep+, à l'exemple du Nigeria et de l'Angola. M. Azedine