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CHAQUE JOUR
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 01 - 2022

Chaque jour, en sortant de la maison, pour prendre l'air, puisqu'il n'y a pas de confinement, je ne le souhaite pas naturellement, j'ai une peur bleue. J'ai la trouille. Car on ne sait pas d'où peut surgir la bête immonde. En entrant dans une boutique. D'un buraliste. En manipulant les journaux. En discutant avec un pote. En humant l'air ambiant, tout simplement. Sincèrement, je ne sais plus à quel discours médical me vouer. Chacun vient avec son laïus. Puis avec énormément de zones d'ombre. Décidément, les spécialistes n'ont pas encore la maîtrise totale de ce virus. Bien sûr que je ne quitte pas mon masque ; bien qu'en ce moment, ce fameux bout de papier est mouillé par la buée très rapidement ; il faut donc le changer. Qu'est-ce que je suis fatigué de tout ce bazar ?
A cela, pour mieux compliquer l'entendement des gens, les adeptes du complot, existe-t-il pour de vrai, viennent mettre leur grain de sel. Ces « complotistes » n'arrêtent pas de brouiller encore plus le schmilblick. Pour cela, ils utilisent tous les moyens de communication modernes. Pour peu qu'on les suive un chouia, le cerveau commence à délirer. On nous a tellement fait peur que, maintenant, je reste aux aguets. Je me dis, souvent, que je me suis trop exposé. Et là, je commence à compter les jours d'incubation. C'est combien ? 5 jours. Ah non plus maintenant avec ce variant, Omicron. Pas plus tard que tout à l'heure, sur une chaîne de télévision, un ministre français parle d'un énième variant ; si j'ai bien entendu, il s'agirait du «Deltacron.» Est-ce vrai ? Je ne sais pas. Qui peut confirmer ou infirmer la chose ? Je verrai bien lors du JT de 20 heures ce qu'il en est.
Je ne comprends plus ce temps. Il y a un ciel qui laisse éclater un bleu épatant. Le soleil, lui aussi, n'est pas en reste ; il illumine son espace. Mais avez-vous remarqué ce froid qui saisit l'être par ses os ? C'est à peine croyable. J'ai beau doubler les tricots en laine, rien n'y fait. Je grelotte, sérieux, je grelotte. A croire que je suis à plus de mille mètres d'altitude avec un temps de neige. J'ai comme la pénible impression que mes os craquellent de froid. Mon pauvre cerveau qui n'arrête pas de tourner à plein régime, malgré les ratés, se met dans des situations de fabulation. Quand on est fébrile à ce point, c'est qu'on est fiévreux. S'il y a fièvre, la pauvre caboche, qui ne sait plus où donner du neurone, interprète le phénomène ; il y a eu contact avec le virus.
Si je rabâche tout cela, c'est parce que j'ai remarqué, ce matin, les gens, beaucoup de gens, ont le masque et mis correctement. C'est mon baromètre. Ma mesure. Parce que je n'ai pas encore l'officiel. Puis j'essaie d'établir une corrélation avec ce qui se passe ailleurs. D'autant que la presse nationale rapporte, notamment dans son édition de ce 16 janvier, que les hôpitaux sont en passe d'être noyés ; il est question de l'hôpital de Constantine, de Aïn Temouchent, de Jijel... De plus, la rumeur me dit que les hôpitaux de Tizi-Ouzou sont dans cet état. Pour la vaccination, elle se fait, je le sais. Dans quelle proportion ? Je ne le sais pas. Ceux que j'ai vus faire le troisième vaccin ont reçu un vaccin différent des deux premiers. Est-ce faisable ? Pour les hospitaliers, oui. Pour d'autres, non. W'Allah a3lem !
L'équipe nationale a perdu son match. Ben alors, ce n'est que du sport ! Ce n'est pas la fin du monde. Il lui reste un match difficile. Si elle rentre à la maison, il n'y aura aucun problème. Il y a plus grave que pleurer une élimination d'un tournoi aussi important soit-il. Ça va passer comme un verre de thé. Il n'y a pas de souci, ya lkhawa. On va se préparer pour la Coupe du monde. On ramènera le trophée chez nous. Pourquoi pas ? Il faut toujours viser plus haut ; c'est la devise du compétiteur. Ce qui me fait marrer, ce sont certains de nos supporters qui croient en la fameuse sorcellerie africaine. Attention, ils ont utilisé le gri-gri. Purée, nous avons également nos sorciers. Un talisman pour chaque joueur. Et le tour est joué ! Soyons sérieux, ce n'est pas très méchant. Oui, il y a dans nos cœurs une petite déception. En ces temps de sinistrose «covidée», une victoire aurait été un véritable dictame.
De ce que je peux savoir, l'Algérien est un être social glouton et impatient ; il veut tout avoir de suite. C'est un trait culturel important dans notre pays. Ceci pour dire que pour l'équipe nationale qui nous a habitués à une série de victoires, l'Algérien considère qu'elle ne doit pas chuter ni avoir une mauvaise passe, comme c'est le cas en Afrique. Puis, on est allé, je me demande qui a eu cette idée folle, jusqu'à comparer l'équipe nationale à de très grosses pointures du football mondial en termes de matchs gagnés. Je pense que nous restons humbles et accepter notre niveau. Il ne faut pas comparer l'incomparable ; il faut juste ramener à sa juste proportion notre équipe de foot. On peut la comparer au Maroc, à la Côte-d'Ivoire, à l'Egypte... Ne la comparons pas au Brésil, l'Italie, l'Espagne, etc. Si demain, l'équipe nationale rentrait sans victoire aucune, je suis prêt à l'applaudir. Juste pour dire que nous ferons mieux la prochaine fois. Ce que je dis ici est valable pour nombre de secteurs, y compris la santé. La suffisance est mauvaise conseillère ; la mégalomanie l'est tout autant.
Sinon sur la toile, il y a un peu de tout. Il y a ceux qui font dans le constructif, versent dans des analyses pertinentes ; il y a ceux qui font dans la nécrologie et autres annonces ; il y a ceux qui ressuscitent des images d'un temps révolu par nostalgie et ceux qui se mettent en scène à différentes époques de leur vie ; il y a ceux qui proposent à la vente un tas de babioles, comme bagnoles, machins en tout genre, des produits pharmaceutiques (?) qui sont, pour leur auteur, une panacée. Tout ça, c'est très bien ! C'est un peu le souk d'antan. Mais je constate que, parfois, des «entoilés» agressent systématiquement d'autres acteurs de cette immense foire virtuelle. Perso, j'ai vécu ce genre d'admonestation, sans que j'aie à connaître l'agresseur. Ce n'est point une personne publique, comme je peux l'être personnellement. Pour cet adepte de l'anathème publique, je suis «un opportuniste» qui n'est pas à même de «parler de Tahar Djaout».
J'aurais accepté cette attaque lors d'un débat public en face-à-face, juste pour savoir le pourquoi de la chose. A part l'opportunisme, je ne sais pas ce que me reproche ce monsieur. Cette censure qui ne dit pas son nom est malheureusement courante dans notre pays. J'en ai rencontré dans ma vie publique. Ces gens-là sont là uniquement pour faire les snippers et descendre, si possible, la personne visée. J'accepte la sanction ; je n'ai pas le choix. Et je ne peux pas l'avoir, à moins de me confiner au fond de chez moi, jusqu'à la fin. Mais, après avoir édité des livres, animé des conférences, après avoir pris la parole publiquement, j'accepte encore une fois la sanction, si toutefois on reste dans les limites du respect mutuel. A bon entendeur...
Y. M.


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