Malgré le manque de foncier constructible dans une wilaya à vocation agricole comme Mila, beaucoup de programmes immobiliers ont été réalisés. Toutefois, d'autres projets de logements sont toujours en souffrance, faute de supports fonciers. Le directeur du secteur, Brahim Azzouz, a révélé au Soir d'Algérie, que le manque d'assiettes foncières pénalise énormément la dynamique du secteur, en précisant que des efforts de recherche de solutions se poursuivent. «On doit lancer tous les programmes d'habitation en souffrance durant l'année 2022. La recherche des assiettes pouvant abriter ces programmes se poursuit aux quatre coins de la wilaya, et on est en mesure de relever le défi afin d'accéder aux attentes des postulants et honorer, dans le même temps, les instructions de notre tutelle», dira-t-il. Notre interlocuteur souligne, dans ce sens, que l'activité de recherche commence à porter ses fruits, en précisant : «à présent, on peut affirmer que 90% des terrains nécessaires sont trouvés et les études de faisabilité sont lancées» Brahim Azzouz affirme, en effet, que tous les programmes LPL ont trouvé un terrain pour leur implantation. Le problème du foncier se pose surtout pour les programmes AADL et LPA. Selon notre interlocuteur, les difficultés liées au foncier sont résolues à hauteur seulement de 80% pour les programmes de type LPA et de 90% pour AADL. Aussi, les recherches entreprises par le secteur visent, souligne-t-il, à résoudre les insuffisances qui persistent. Pour sa part, Ali Ketmane, chef de service habitat, a précisé que le problème du foncier s'est compliqué depuis les modifications apportées à la politique de déclassement des terres agricoles. «Le déclassement des terres agricoles se fait, désormais, en Conseil du gouvernement. La démarche est excellente en matière de protection des terres arables, mais elle pénalise, dans le même temps, les régions à vocation agricole comme la nôtre». Ce responsable indique qu'à l'époque où le déclassement des sols se faisait localement, on avait pu obtenir plus facilement des supports fonciers pour des milliers d'unités d'habitations dans la localité agricole de Ferdoua. Notre interlocuteur précise que le manque de terres constructibles est d'autant plus important que le secteur ambitionne de réduire de manière significative le TOL (taux d'occupation de logement) dans la région. «On est dans une espèce d'inéquation. D'un côté, on ambitionne de ramener le TOL localement à 4,45 personnes par logement à travers la réalisation de nouveaux projets immobiliers, de l'autre côté, le déficit en foncier ne nous facilite pas la tâche», conclut-il. K. Bouabdellah