Le titre du nouveau roman de Khaled Ali Elouahed laisse penser à une histoire de cahiers d'écoliers, de pupitres et de cours de récréation. Mais le récit, dans l'ouvrage littéraire La récréation, se déroule durant la guerre de Libération nationale (1954-1962). L'histoire, à vrai dire, commence à l'heure de la récréation, au collège moderne d'Orléansville (CMO), aujourd'hui la ville de Chlef. Antar et Paul parlent, par vers codés, de la liberté si chère au poète Paul Eluard. Le surveillant général Rodriguez, un pied-noir «qui avait les idées de la même couleur», veille au grain. Au fil du récit, le lecteur fait connaissance avec d'autres personnages comme Mohamed, Ismaïlovitch, Natacha, des maquisards algériens, des barbouzes ou des militaires français, notamment des officiers. «La Pravda qui soutient ouvertement le mouvement nationaliste algérien écrit : ''le colonialisme français en Algérie est vaincu à son propre jeu. Une nouvelle vague de combattants instruits est venue renforcer l'action des guérillas populaires depuis l'appel du FLN. Le 19 Mai 1956. L'impérialisme français est condamné à la déroute''», lit-on à la page 222. En effet, l'histoire dans ce livre tourne autour d'un groupe de lycéens nationalistes d'Orlénansville qui «a fait tourner en bourrique les généraux Gracieux, Zegler et Salan avec le SDEC, la Sécum et les SAS réunis, durant la Révolution algérienne», tel que résumé en quatrième de couverture de l'ouvrage «La récréation», paru aux éditions Les Presses du Chelif. Né le 8 mars 1951 à Oued Fodda, dans l'actuelle wilaya de Chlef, Khaled Ali Elouahed est un ancien instituteur des écoles normales. Durant son parcours dans l'enseignement, il a, notamment, fait des études de psychologie à la Faculté centrale d'Alger. Après sa retraite, il s'est mis à l'écriture journalistique, dans les colonnes de l'hebdomadaire régional Le Chelif. Dernièrement, il est passé à l'écriture des livres sur conseils et un «sermon» de l'auteur Abdelkader Klouche. Kader B.