Le refus par l'Autorité nationale indépendante des élections de toute possibilité de remplacement d'un dossier de candidature au scrutin portant renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation, sauf en cas de décès, suscite l'ire de nombre de partis prenant part à cette élection prévue le 5 février prochain. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Le président de l'Anie, Mohamed Charfi, l'avait clairement signifié la semaine dernière, lors de sa présentation des données liées à cette élection. Dans sa conférence de presse, il avait signifié que le candidat à cette élection ne peut être changé ou remplacé qu'en cas de décès de celui-ci. Autrement dit, comme il l'a d'ailleurs expliqué, «le candidat dont le dossier a été rejeté et par l'Anie et par la justice ne peut être remplacé par un autre candidat». Suffisant pour que cette mesure suscite la colère de nombre de partis prenant part à cette élection surtout que Charfi avait fait part de pas moins de «31 dossiers de candidature rejetés et de 56 autres dossiers toujours à l'étude». Ainsi, le parti du Front de libération nationale, le Rassemblement national démocratique, le Front el Moustakbal et le mouvement el Binaa ont, dans un premier temps, protesté via une lettre commune auprès de l'Anie, signifiait, hier mercredi, le chargé de la communication du parti que dirige Tayeb Zitouni. Une démarche infructueuse qui a poussé, selon Safi Larabi, le quatuor à «impliquer leurs groupes parlementaires à l'Assemblée populaire nationale puisque ayant la qualité de législateurs». Ce qu'ils ont fait en publiant un communiqué commun où ils dénoncent des «cas d'exclusion de candidats aux élections de mi-mandat au Conseil de la Nation». Pour les groupes parlementaires du FLN, RND, Front el Moustakbal et El Binaa, il s'agit de solliciter l'Anie afin qu'elle accorde à ces partis leur «droit légal de remplacer les candidats exclus et de faciliter la suite du processus de construction des institutions constitutionnelles élues conformément à la loi et sur la base de mesures et procédures administratives claires et unifiées». Et de préciser dans leur requête qu'il n'y a pas de trace de «tout article explicite indiquant qu'il n'est pas possible de remplacer les candidats exclus qui ont présenté leur candidature sous le couvert de partis politiques». Ceci non sans relever «l'absence d'instruction interne émise par l'autorité électorale pour clarifier et expliquer le problème». Les quatre groupes parlementaires poursuivent leur plaidoyer, mettant l'accent sur le fait que la «lecture claire de l'article 225 de la loi électorale, qui ne prévoit la possibilité de substitution que dans deux cas, à savoir le décès ou la survenance d'un empêchement légitime, donne aux partis politiques le droit aux partis de remplacer les candidats exclus tant que l'exclusion est considérée comme un empêchement légitime». Et de qualifier les décisions de l'Autorité nationale indépendante des élections de «contradictoires, illégales, injustifiées et contraires aux us électorales». Pour le porte-parole du RND qui précise que le parti «n'a qu'un seul cas de remplacement, celui du candidat d'Oran», l'Anie a fait une «lecture erronée» de la loi électorale qui, précise-t-il, «ouvre le droit aux partis de présenter des candidats en leurs noms contrairement à l'interprétation faite selon laquelle les candidatures sont individuelles».
Vers l'absence du FLN à Alger Ceci, et sur le plan des candidatures à ce scrutin, en plus d'être absent dans pas moins de huit wilayas du pays, le parti du FLN risque fort de manquer dans une autre et pas des moindres puisqu'il s'agit de l'emblématique capitale. Et pour cause, la candidature de Nacer Benchabi, ex-maire de Bordj-el-Bahri, classé premier lors des primaires organisées par le parti, ayant été rejetée suivant l'article 184 de la loi électorale, le vieux front a organisé de secondes primaires au dernier jour de dépôt des dossiers de candidature, précise une source proche de la direction nationale du vieux front. De secondes primaires qui ont souri au mouhafedh de Dar-el-Beïda, Meftah Mimoun, classé pourtant deuxième lors des premières primaires, derrière Abdelkrim Ben-M'barek, le mouhafedh de Bouzaréah, qui aurait dû être choisi pour remplacer l'ex-maire de Bordj-el-Bahri. Selon notre source, ce retard risque de «coûter au vieux front une absence historique» à Alger, ce qui «ouvrira grandement les portes de la victoire à la candidate du Front el Moustakbal», ajoute-t-on de même source. M. K.