Le ministère de la Santé vient de rappeler aux directeurs des établissements hospitaliers que les femmes médecins, enceintes au 3e trimestre, doivent être dispensées de l'exercice au niveau des services dédiés au Covid. La Direction générale de la prévention a exigé de limiter l'exposition de ces soignantes à risque des services de consultation, d'hospitalisation et de réanimation. Les établissements hospitaliers ont été aussi instruits de mettre à la disposition du personnel des moyens de protection individuelle suffisants. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - Les établissements hospitaliers fonctionnent actuellement à une moyenne de 50% de leurs effectifs. Puisque la plupart du personnel médical et paramédical est détecté Covid. Selon les déclarations des syndicats, près de 50% du personnel est déclaré positif. D'ailleurs, il y a une semaine, certains services ont carrément fermé pendant quelques jours puisque plus de 80% du personnel soignant était contaminé. Cependant, même si le ministère de la Santé a demandé la mobilisation de tout le personnel soignant pour faire face à cette crise sanitaire, les femmes enceintes, parmi le personnel médical, notamment au 3e trimestre de grossesse, sont considérées comme personnes à risque présumé de développer une forme sévère de Covid-19. C'est pourquoi, le ministère de la santé a adressé une instruction aux directeurs des établissements de Santé pour leur demander de dispenser les femmes médecins qui sont au 3e trimestre de grossesse de l'exercice dans les services dédiés au Covid. «Compte tenu de l'augmentation des contaminations au sein du personnel de la santé et particulièrement chez les personnes à risque de développer des formes graves de la Covid-19, notamment les femmes enceintes, celles-ci doivent faire l'objet d'une attention particulière. Dans ce cadre, ces femmes enceintes à partir du 3e trimestre de la grossesse doivent être dispensées de l'exercice au niveau des services dédiés à l'infection Covid-19, services de consultation, d'hospitalisation et de réanimation», a instruit la direction générale de la prévention du ministère de la Santé dans une note relative aux mesures de prévention et de protection en milieu de travail face à l'épidémie de Covid-19. Le département du docteur Fourar a également exigé à ce que «tous les moyens de protection individuelle soient mis à la disposition de tous les personnels de santé». Les professionnels de la santé ne cessent, en effet, de pousser des coups de gueule contre le manque de moyens de protection dans les structures de santé. Ces derniers affirment acheter eux-mêmes des masques de protection, des sur-blouses, des gants... Le département de Benbouzid ne veut pas revivre le scénario de mai 2020, où une femme médecin était décédée à huit mois de grossesse suite à une contamination au Covid en assurant les gardes au service des urgences à l'hôpital de Ras-el-Oued dans la wilaya de Bordj-Bou-Arréridj. Le décès du docteur Boudissa avait ému les Algériens puisque, vu son état, elle devait bénéficier d'un congé exceptionnel qui ne lui avait pas été accordé. Le ministre de la Santé qui avait déclenché, à l'époque, une enquête pour déterminer les circonstances du décès de ce médecin, avait, d'ailleurs, fini par mettre fin aux fonctions du directeur de cet EPH. S. A.