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Ils nous ont réduits à ça !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 02 - 2022

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... voté Biden !»
Et je me suis retrouvé à faire un truc fou, complètement irrationnel. D'ailleurs, en me rendant compte que je faisais cela presque inconsciemment, sans vraiment avoir réfléchi à la chose, je me suis parlé. Oui ! C'est comme ça, quelquefois, je me parle. Et il m'arrive de me répondre. À moi-même. De manière véhémente, voire de m'auto-engueuler lorsque je suis révolté par mes réflexions bizarres ! Ah, ben oui ! Je m'engueule fort lorsque je me rends compte que je suis en train de me poser cette question psychédélique : qu'est-ce qui est le plus grave, pénalement parlant, spéculer sur l'huile ou spéculer sur les médicaments ? Faut-il punir plus lourdement un grossiste qui cache des bidons d'huile, plutôt que cet autre grossiste en médocs qui dissimule des stocks de Lovenox, en ces périodes de pandémie ? Ou, inversement, bien sûr. Ma colère s'est amplifiée lorsque j'ai poussé ma pseudo-réflexion en jaugeant des bienfaits et des méfaits de l'huile et du médicament sur notre santé. De manière sévère, j'en ai conclu, à la manière d'un juge - ce que je ne suis pas - que l'on pouvait se passer d'huile, mais pas de médicaments. Bon ! Je vous rassure ! J'ai arrêté là mon gros délire. Pour me concentrer sur l'essentiel : les lobbys, qu'ils soient dans l'alimentaire ou dans le médicament ou dans tout autre secteur, ne sont pas nés comme ça ! Ils sont enfantés par un processus de dégradation du sens et du lien social. Ils bourgeonnent et fleurissent sur un mode de gouvernance devenu terreau fertile à cette «culture de la pénurie». Prenons juste les vingt dernières années de non-gouvernance sous Boutef', même si en matière de pénuries et de non-gouvernance, on peut allègrement remonter plus loin : nous avons été sous la coupe réglée d'un régime prédateur. Un système de la rapine qui a normalisé le trafic, tous les trafics, la concurrence déloyale, les passe-droits, l'obtention indue de privilèges de toutes natures et la pratique du «marché aux mains des plus puissants». Résultat, aujourd'hui, il devient presque banal pour des grossistes et des importateurs de moduler ce marché en fonction de leurs seuls appétits, en évacuant presque automatiquement toute notion de bien-être public, de santé, de cohésion sociale, d'urgence humanitaire et, par-dessus tout, de règles économiques. Du coup, et dans cette configuration mafieuse, cacher un stock de Lovenox n'est pas «anormal», devient au contraire «aâdi» dans ce schéma de l'anormalité institutionnalisée. Forcées, nous y participons nous-mêmes ! Par exemple, en remerciant l'épicier et en le gratifiant de « douaâ », de prières lorsqu'il soustrait à sa réserve non déclarée une bouteille d'huile d'un litre qu'il nous tend loin des regards. Nous souhaitons même bonne santé à un contact qui connaît un autre contact, pharmacien, cousin éloigné d'un importateur en mesure de nous dépanner en flacons d'anticoagulants ou en oxygène ! Et nous repartons chez nous, en prenant soin de bien dissimuler ces trophées arrachés au circuit de la pénurie organisée. Sauf que toute cette digression sur la perfide philosophie du régime affameur ne répond toujours pas à ma question du début. Souvenez-vous : faut-il punir plus sévèrement le grossiste en huile ou celui en médocs ? Voilà que je suis repris par mes démons comparatifs. Et je sens que je vais me remettre aussi à me parler et surtout à m'engueuler. Vite ! Vite ! Mon seul et unique antidote contre cette folie rageuse qui me ronge : fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.


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