Les 27 151 membres des Assemblées populaires des wilayas et des communes issus des élections locales anticipées du 27 novembre écoulé élisent, aujourd'hui samedi, pas moins de 78 membres du Conseil de la Nation dans le cadre du renouvellement à mi-mandat de la composante de cette Chambre haute du Parlement. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Les heureux bénéficiaires des 78 sièges en jeu du Conseil de la Nation seront connus au soir de ce samedi à l'issue du scrutin auquel devront prendre part les 27151 membres des Assemblées populaires des wilayas (APW) et des Assemblées populaires des communes (APC). Des nouveaux élus locaux qui devront choisir parmi les 475 candidats représentant 22 partis politiques et listes indépendantes dont les dossiers ont été validés par l'Autorité nationale indépendante des élections parmi les 503 dossiers de candidature déposés, dont 325 dossiers de candidats de partis politiques et 172 dossiers de listes indépendantes. Ces candidats sont plus nombreux au niveau des dix nouvelles wilayas du Grand Sud du pays, à l'exception de Boumerdès (20 candidats) et de Tindouf (19 candidats). Ainsi, 19 candidats sont en lice à Béni-Abbès, 15 à Djanet, 12 à El Meniaa, 10 à Timimoun et 8 à Touggourt, ce qui dénote «l'intérêt de leurs populations à la représentation politique», selon le président de l'Anie dans un entretien à l'APS (Algérie Presse Service) qui ajoute qu'à Alger, Tamanrasset, Jijel et Ouargla, 4 candidats seulement sont en course. à propos des dossiers de candidature rejetés pour liens avec le milieu de l'argent douteux, qui sont au nombre de 43, Mohammed Charfi a tenu à rappeler que le remplacement de ces derniers n'est pas prévu par la loi électorale en vigueur qui sera appliquée pour la première fois aux élections de renouvellement partiel du Conseil de la Nation. Ce qui a, pour rappel, suscité la colère de certains partis prenant part à ce scrutin d'autant que 29 des cas de rejet concernent des candidats de partis politiques. «La loi est claire dans ce sens», a répliqué le président de l'Anie qui a précisé que 43 candidatures ont été rejetées «en raison de l'absence dans le dossier d'une lettre de recommandation concernant un cas, et de liens avec l'argent douteux pour le reste des candidats». Suite au recours devant les juridictions administratives qui «ont révoqué trois décisions de refus, puis un appel devant le Conseil d'Etat qui a également annulé 10 décisions, 30 dossiers ont été définitivement rejetés», a-t-il encore ajouté. Ces dossiers rejetés ne peuvent faire l'objet d'un remplacement puisque cette option «n'est pas prévue par la loi électorale, ce qui oblige nécessairement les partis à choisir des candidats qui remplissent toutes les conditions légales», rétorque à ce sujet Charfi qui dit «être obligé devant la loi de garantir la transparence, la crédibilité et la légitimité des élections». Pour lui, «certains partis contestent la loi et non pas l'autorité», rappelant que ces partis peuvent, via leurs parlementaires, «formuler des propositions et des amendements pour changer les textes qu'ils considèrent incomplets et ambigus». Il précise, par ailleurs, que l'autorité qu'il préside adopte une «approche juridique et sociale pour démasquer les candidats qui ont des liens avec l'argent douteux et confirmer ce soupçon». M. K.