EIles �taient 163 familles recens�es en 1999 qui habitaient la cit� de regroupement de Kalous qui date de l��re coloniale ; une cit� situ�e � quelque 5 kilom�tres au sud de la commune d�Aomar, � 20 km au nord-ouest de Bouira. A l��poque et dans le cadre d�un programme de r�sorption de l�habitat pr�caire, commun�ment appel� RHP, qui �tait financ� par la Banque mondiale, 9 sites avaient �t� recens�s au niveau de la wilaya de Bouira, dont celui de Kalous. De fait, l�op�ration devait �tre entam�e imm�diatement et d�une mani�re m�thodique. Dans un premier temps, d�gager un terrain sur lequel seront r�alis�s quelques logements. Et dans un second temps, apr�s le recasement des premi�res familles au niveau du premier site, l�op�ration de d�molition de la cit� devait d�buter pour lib�rer du terrain pour finaliser ensuite la construction. Or, l�op�ration de construction au niveau de la localit� de Kalous ayant �t� retard�e pour diverses raisons, les familles qui �taient recens�es en 1999 se sont, entre-temps, agrandies. Ce lundi, lors de notre d�placement sur les lieux, la route �tait barr�e � quatre endroits, ce qui nous a contraints � stationner � quelques kilom�tres du village o� les citoyens �taient en r�union avec le chef du cabinet de wilaya et le directeur de wilaya de l�agence fonci�re responsable du programme RHP. Sur place, nous avons appris que sur les 163 logements pr�vus, 40 ont �t� achev�s et occup�s, alors que 20 autres sont achev�s, pr�ts � �tre livr�s en semi-fini mais les familles refusent de quitter leurs anciennes demeures. D�apr�s les citoyens qui �taient en discussion avec le chef de cabinet, l�Etat demande aux familles, dont certaines sont compos�es de 12, voire 14 et m�me 16 membres, de quitter leurs habitations pour rejoindre leurs nouveaux logements F3 semi-finis. Ce que refusent cat�goriquement ces familles. Le chef de cabinet, ainsi que le directeur de l'agence fonci�re ont beau expliquer � ces citoyens que les logements construits dans le cadre du RHP sont justement destin�s � les sortir d�une situation pr�caire, rien n�y est fait. En outre, le chef de cabinet expliquera aux villageois que la wilaya est pr�te � d�gager un quota de logements sociaux sp�cialement pour le village Kalous, � condition qu�il y ait du terrain pouvant recevoir ce programme. Apr�s plus de deux heures de discussions sur les lieux sous une pluie battante, le chef de cabinet a r�ussi � sortir avec des solutions pouvant r�gler un tant soit peu le probl�me. Ainsi, en premier lieu, il a �t� d�cid� de d�gager un quota de 50 logements sociaux � r�aliser au niveau du chef-lieu de la commune et qui seront destin�s aux habitants de Kalous ; ensuite recenser toutes les familles ayant des terrains et d�sirant opter pour le programme du logement rural pour leur faciliter l�aide � l�habitat rural ; et enfin, impliquer l�association du village pour permettre au programme de construction des 163 logements pr�vus dans le cadre du RHP, de se poursuivre. Ici, ouvrons une parenth�se pour rappeler que d�apr�s le directeur de l�agence fonci�re Mansouri Ali, qui �tait sur place, le programme RHP est r�alis� depuis 2007 sous forme de LSP dont le ma�tre d�ouvrage est l�agence fonci�re. Notons finalement que les citoyens qui �taient sur place contestaient la nature des logements, leur exigu�t� ainsi que leur non-ach�vement. Mais le directeur de l�agence fonci�re leur expliquera que l�enveloppe pr�vue pour la r�alisation de ces logements ne suffit m�me pas pour la toiture, et que l�agence fonci�re a d� d�bourser de sa propre poche pour construire des logements plus ou moins habitables et en semi-fini, c�est-�-dire avec la toiture, les portes et fen�tres ainsi que les murs de s�paration � l�int�rieur. A la fin des discussions, un groupe repr�sentant les villageois s�est d�plac� avec le chef de cabinet de la wilaya vers le si�ge de l�APC, o� s��taient rassembl�s, d�j� depuis le d�but de la matin�e, des dizaines de villageois qui ont �galement ferm� le si�ge, pour signer un PV dans lequel seront consign�es les d�cisions qui ont �t� prises. Vers midi, � notre retour, des dizaines de camions �taient bloqu�s et attendaient impatiemment la r�ouverture de la route et la fin du cauchemar qui a commenc� dimanche.