D'entrée, le wali donna la parole aux antagonistes. Les élus accusent le P/APC d'obédience FFS de dépasser ses prérogatives en prenant des décisions unilatérales sans les consulter, notamment concernant la dépense du budget communal… Ce que le P/APC dément, tout en estimant que les sept membres de son exécutif communal refusent de communiquer et restent cloîtrés à longueur de journée dans leurs bureaux. Pour le wali, il est clair qu'il n'y a pas de problème de gestion mais un problème interne qu'il faudrait régler avec sagesse et maturité. Il fera en sorte de les convaincre sans trop se mêler en les encourageant à trouver un terrain d'entente et ne penser qu'au seul intérêt de la commune et à son développement, qu'en bloquant le fonctionnement de l'APC, c'est tout le développement de la commune qui pâtit. Le wali, qui jouait clairement, la carte d'apaisement en accordant plusieurs projets de développement pour aider cette région en souffrance pour sortir de sa léthargie, a été cependant ferme en allant jusqu'à menacer de recourir à la justice pour expulser quatre familles qui avaient bénéficié de logements dans le cadre de l'opération de RHP sans pour autant quitter leurs demeures (gourbis) afin de permettre le lancement d'autres projets sur l'assiette récupérée. En revanche, la commune d'Aomar a bénéficié de plus d'un millier de logements, toutes formules confondues, néanmoins, cela reste insuffisant devant la forte demande et l'indisponibilité de terrains, un programme spécial a été inscrit pour l'éradication de l'habitat précaire, la relance de la zone industrielle, l'AEP, l'amélioration des routes, notamment des localités de Kalous, Nouader, Krarib, Aomar-Ville. La localité de Kalous, qui a connu récemment une action de protestation de ses habitants à cause du problème du logement, a bénéficié de 50 unités. Le retard enregistré dans la livraison de 150 logements sociaux participatifs qui date de 2003, sous l'ère de l'ex-agence intercommunale de Kadiria, est dû à la mauvaise gestion, le manque d'entreprises et autres problèmes hérités par l'actuelle agence de wilaya. Les 26 familles du centre de regroupement de Krarib, la formule LSP est un véritable échec dans toute la wilaya. Les citoyens d'Aomar espèrent que l'effort consenti par le premier magistrat de la wilaya ne sera pas vain, que les élus enterreront la hache de guerre dans l'intérêt de la commune.