En gestation depuis plusieurs mois d�j�, le magazine C�est notre histoire verra le jour, dans sa premi�re mouture, le mardi 9 du mois de novembre, � nos portes... Pilot� par Marie Drucker (pr�sentatrice) et Fabrice d�Almeida (historien), ce concept t�l� se veut nouveau pour le d�cryptage crois� entre petite et grande histoire. Vaste programme auquel ont �t� convi�s archives de l�INA, photos et vid�os anciennes ainsi qu�anecdotes et t�moignages puis�s dans ce fourre-tout qu�est internet. Pour sa premi�re �dition, une soir�e �v�nement qui ne manquera pas de nous interpeller puisqu�il s�agira de �leur� de Gaulle et de la place qu�il occupe encore, quarante ans apr�s sa mort, dans nos m�moires, dans leurs m�moires. Ayant dirig� la France de 1958 � 1969, ce de Gaulle aura eu le mot �Alg�rie� � plusieurs reprises dans la bouche. Homme hautain ou souverain proche du peuple fran�ais, il aura, qu�on le veuille ou non, laiss� une empreinte dans le subconscient des Alg�riens ayant combattu ici et l�-bas pour l�ind�pendance de l�Alg�rie. Se voulant innovante et interactive, cette �mission qui est donc partie du web pour arriver � la t�l�, qui a s�lectionn� en amont de la diffusion � l�antenne, gardera-t-elle intacte la m�moire de ceux et celles qui auront v�cu dans leur chair �les �v�nements � dans leur contexte pr�cis ? Les contributions � et il y en a � des internautes estampill�s �Alg�rien� auront-elles un impact sur cette page du pass� et sur le reportage suivi de d�bat en public, ce soirl� ? Myst�re et boule de gomme... Toujours est-il que bon nombre de scotch�s seront sur ce signal France 5 ce soirl� comme ils l�ont �t� samedi dernier et cet int�ressant �Talents des cit�s� o� Alessandra Sublet (la p�tillante animatrice de �C � vous�, au quotidien) avec Juan Massenya faisaient la part belle aux Samir, Najet, Nacera, Ali et autres �bronz�s� venus dire que les cit�s peuvent avoir des id�es, du talent et de l��nergie � revendre pour peu que �Fafa� leur accorde la chance d�entreprendre. Yann Arthus Bertrand, le tr�s m�diatique �colo qui ne cesse de voir notre monde d�en-haut, tout comme Jean-Pierre Coffe, le pourfendeur des id�es re�ues (et pas qu�en gastronomie) y ont soulign� la discrimination, le manque de r�seaux sociaux et l�insuffisance de moyens accord�s � nos �cousins�. Un autre son de cloche, en somme, qui fait partie d�un d�cryptage se devant de croiser petite et grande histoire... Et pour la petite histoire justement, c�est un Georges Fr�che (pr�sident du Conseil r�gional du Languedoc-Roussillon et dissident PS) qui vient d�avaler son bulletin de naissance � 72 ans qui devra se passer de la grande histoire... Bon client des plateaux t�l� pour ses coups de gueule et ses phrases assassines, le vieux trublion n�en ratait pas une pour �pingler harkis, blacks (de l��quipe de France de foot), gugusses parlementaires, flics, Jean-Paul II (trait� d�abruti), les femmes en tchador, Mitterrand, Sarkozy (�le mamamouchi aux talons compens�s�) et tout journaliste jug� �laquais du pouvoir�. Paradoxalement homme cultiv� (agr�g� de droit), brillant orateur � la gouaille teint�e d�accent m�diterran�en et... homme au pouvoir m�galomaniaque, le disparu aura suscit�, d�s dimanche dernier, de dr�les de r�actions. De Daniel Cohn Bendit aux d�put�s PS en passant par des artistes toujours en qu�te de notori�t�, tous auront salu� l'�rudition de �la b�te de sc�ne� et tous cachent mal le �bon d�barras� sous-entendu derri�re celui qui pr�tendait pouvoir s��teindre �comme Moli�re, je mourrais sur sc�ne�. Moli�re reste dans la grande histoire quant au Fr�che, il s�inscrit dans la petite histoire des humoristes (ah, les Guignols...), des d�rapages m�diatiques et du microcosme parisien, lui Montpellierain. Pas tr�s loin des gaudrioles et des gauloiseries � la de Gaulle (le g�n�ral aurait dit : �Si les policiers n��taient pas b�tes, ils ne seraient pas des policiers), le Georges Fr�che en est loin, tr�s loin de sa stature politique... Bien torch�, le parfumeur Autre �h�ritier� de De Gaulle, le parfumeur Jean-Paul Guerlain, qui se sera illustr� par des propos naus�eux lors du JT de 13 h face � Elice Lucet. �Pour une fois, je me suis mis � travailler comme un n�gre. Je ne sais pas si les n�gres ont toujours tellement travaill�, mais enfin...�, a donc gliss� en plein direct le richissime parfumeur. Outre la mise en demeure de Fr 2 par le CSA pour �non ma�trise de son antenne �, outre les excuses tardives d�Elise Lucet, c�est Audrey Pulvar (it�l� et France Inter) qui aura torch� le mieux le grabataire aux senteurs racistes. Originaire des Antilles, la journaliste de �it�l� n�a eu qu�� paraphraser le po�te et �crivain Aim� C�saire avec �Eh bien, le n�gre, il t�emmerde !� La citation aura fait mouche et ce sont les humoristes et les imitateurs qui remettront une louche sur les travers, les faux-pas et les d�rapages m�diatiques des gens connus, notamment les politiques. Mouvement social aidant, c�est Jean- Louis Borloo (�ventuel prochain Premier ministre) qui est le f�tard aux ap�ros, c�est Roselyne Bachelot (ministre de la Sant�) qui est nymphomane, c�est Xavier Bertrand (le SG de l�UMP) qui est le fayot de service, etc., etc. Moqu�s, ridiculis�s par les Ruquier, Gerra, Canteloup ou la bande des �Guignols de l�info�, ces fils de De Gaulle ne s�indignent que rarement des caricatures et autres fl�chettes humoristiques d�coch�es � l�envi ces temps-ci. Il en est qui esp�rent m�me entrer dans le casting... A ce jeu que leur libert� de presse permet entre r�leurs inv�t�r�s, gr�vistes au quart de tour et bistrotiers jamais � court de �carburant� (contrairement aux pompes � essence et gasoil), ce sont quand m�me les Herv� Ghesqui�re et St�phane Taponnier (reporters � France T�l�vision pour le magazine �Pi�ces � conviction� de F3), otages en Afghanistan, qui ont fait danser et chanter au Z�nith de Paris, lundi dernier. Un m�ga-concert pour ne pas les oublier et... faire rappeler � Sarkozy, qui crut bon de d�noncer �les chasseurs de scoops qui pour leur petite gloire, mettent la France dans le p�trin et font preuve d�une imprudence coupable�, que le devoir d�informer est une mission. Dit � l�antenne, trois cents jours apr�s, ce rappel en dit long sur le journalisme d�investigation qui prend certes des pauses de temps en temps dans les bars parisiens mais qui rena�t, par r�flexe et sans trop de r�flexion, d�s que le besoin de dire vrai se fait sentir. Nous, d�ici, on applaudit � ce genre de tintouin m�diatico-politique et l�on ne peut m�me pas rire de nos interdits... Est-ce � dire que nos m�dias (radio et t�l�) n�ont pas d�ind�pendance �ditoriale ? Seul un agr�ment, un acc�s au plaisir de plaisanter de nos travers pourrait �ventuellement r�pondre � la question... Torcher les parfumeurs naus�eux, c�est pour eux, c�est pour et par la gaudriole ! M. N. SONY SONY La fin du Walkman � cassettes 31 ans apr�s avoir r�volutionn� les pratiques d'�coute musicale, le Walkman � cassettes de Sony tire sa r�v�rence. Le constructeur japonais vient d�annoncer qu'il arr�tait d�finitivement la production de cet objet culte. Beaucoup le croyaient mort depuis longtemps, mais peu l'avaient oubli�. Lanc� en 1979, le Walkman de Sony �tait rapidement devenu populaire � travers le monde, au point de rester parmi les symboles des ann�es 80 aux c�t�s des lacets fluorescents et de la Sega M�gadrive. V�ritable ph�nom�ne, il avait habit� pendant longtemps les poches des m�lomanes en balade, au point de donner son nom dans le langage courant � toutes sortes de baladeurs, dans plusieurs pays. Ce week-end, alors m�me que l'Ipod f�tait son neuvi�me anniversaire, Sony nous a appris deux choses. Premi�re nouvelle : le Walkman � cassettes n'�tait pas mort. Deuxi�me nouvelle : c'est d�sormais chose faite. Bataille juridique pendant 23 ans Le Walkman Sony TPS-L2 �tait sorti au Japon le 1er juillet 1979, et n'avait pas �t� un succ�s imm�diat, malgr� d'importantes campagnes de publicit�. Mais apr�s quelques efforts, il avait r�ussi � s'imposer, et � vendre en 31 ans 220 millions d'exemplaires ; un record. Pourtant, Sony n'avait pas �t� l'inventeur du proc�d�. C'est en r�alit� un Allemand, Andreas Pavel, qui avait eu la brillante id�e en 1972, qu'il avait nomm� �st�r�obelt�. Pavel et Sony ont d'ailleurs men� une bataille juridique pendant 23 ans. L'Allemand a re�u des compensations d�s 1986, et le proc�s a pris fin en 2003 avec le versement d'un montant de plus de 10 millions de dollars, selon le site ConceivablyTech. Selon le constructeur japonais, la derni�re livraison de Walkman a eu lieu en avril, et la production est d�sormais d�finitivement arr�t�e. Cependant, Sony continue de nommer certains de ses produits �Walkman�, y compris mp3 et smartphones, au nom du c�l�bre baladeur. R�cemment, dans un effort de reconqu�rir des parts de march�, l'entreprise a lanc� un mod�le de lecteur MP3 permettant l'affichage des paroles des chansons, comme au karaok�. Mais que les amoureux de la cassette se rassurent : l'Ipod n'a pas encore tout � fait conquis le monde, et des baladeurs cassettes d'autres marques continuent d'�tre produits, notamment en Chine.