C'�tait un apr�s-midi de f�te pour les potaches venus en nombre, accompagn�s de leurs parents, pour la g�n�rale de la pi�ce Sibaq El Houria (Comp�tition pour la libert�), samedi au th��tre r�gional de Constantine. Adapt�e d�une pi�ce du dramaturge turc Hassan Arkak, Sibaq El Houriaa �t� mise en sc�ne par Ahc�ne Benaziez, auteur de l�adaptation en 2005 de Yahia Es-Silm ( Vive la paix ), du m�me auteur, et au sujet de laquelle il nous a d�clar� qu��elle �tait diff�rente, bien qu�ayant la m�me th�matique, celle de la paix�. A propos de Sibaq El Houria, la dur�e initiale de celle-ci �tait, selon son metteur en sc�ne, de trois heures et donc tr�s longue par rapport aux standards alg�riens, �mais ceci est tr�s banal en Turquie, o� les salles de th��tre sont ouvertes 24 heures sur 24�. Ainsi, ramen�e � la moiti� de la dur�e initiale, la pi�ce a r�ussi � recueillir l�adh�sion d�enfants attentifs aux p�rip�ties opposant le bon Roi et ses sujets � une arm�e d�occupation men�e par Serhane Daoudi, dont le physique de lutin et le cabotinage de circonstance n��taient pas pour d�plaire � l�assistance. Si le d�cor �tait quelque peu d�pouill�, l�accent semble avoir �t� mis sur les costumes. Le costume du Roi recelait pas mal de �symboles numides�, dixit Ahc�ne Benaziez, qui voulait ainsi rendre hommage � son h�ros de toujours, Jugurtha, au prince sur rollers Hakim, aux airs d�Actarus m�tamorphos�, en passant par les membres de l�arm�e d�occupation, �cens�e repr�senter toutes les arm�es coloniales � attif�s respectivement en nazi, conquistador, soldat conf�d�r�, l�gionnaire romain, et fusilier fran�ais, les accessoiristes ont fourni un travail remarquable qui nous change des habituelles �toffes grossi�rement coup�es. A l�issue d�une repr�sentation haute en couleur, l�astucieux prince Hakim, avec l�aide du peuple, r�ussira � faire cesser les vell�it�s guerri�res de l�arm�e d�en face � l�issue d�un affrontement �stroboscopique �, et son p�re annoncera publiquement �la fin de la monarchie�, histoire de rendre au peuple la libert� pour laquelle il avait combattu. Justement, � la question de savoir si l�assimilation d�un tel message par des gosses ne serait pas ardue, la r�ponse du metteur en sc�ne sera cat�gorique : �Il ne faut pas sous-estimer les enfants ! En 1998, j�avais adapt� La cigale et la fourmi de La Fontaine, tout en nuan�ant le personnage de la cigale qui chantait pour l�art et non par fain�antise, et � la fin, tous les gosses avaient pris le parti de l�artiste.�