Le classement de l�Alg�rie en mati�re de d�veloppement humain, la corr�lation entre le d�veloppement humain, la croissance �conomique et la d�mocratie, suscitent toujours une divergence entre les institutions internationales et la soci�t� politique et civile alg�rienne. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - A l�occasion de la pr�sentation, hier � la R�sidence El Mithak, et sous l��gide du Conseil national �conomique et social (Cnes), du 8e rapport sur le d�veloppement humain, �labor� par le Programme des nations unies pour le d�veloppement (PNUD, bureau de New York), l�expression de cette divergence �tait forte. Certes, ce rapport, �labor� dans une perspective longue de 40 ann�es (1970 -2010) rel�ve des r�sultats �remarquables� r�alis�s par l�Alg�rie en mati�re de d�veloppement, avec une �volution de 53%. En termes, notamment, d�am�lioration de l�esp�rance de vie � la naissance, de scolarisation et d�acc�s aux soins, m�me si des insuffisances restent patentes en mati�re du genre. N�anmoins, le classement de l�Alg�rie par le PNUD au 83e rang mondial, � la 9e place dans la cat�gorie des pays � haut d�veloppement humain, et � la 5e place dans la cat�gorie des pays � haut d�veloppement humain non mon�taire, n�a pas �t� agr��e par tous, et notamment par les repr�sentants du gouvernement, dont le ministre de la Sant� et de la Population et celui de la Statistique et Prospectives, MM Djamel Ould-Abb�s et Hamid Temmar, et autres experts et acteurs de la soci�t� civile, qui ont estim� que ce classement, en g�n�ral positif, ne refl�te pourtant pas la r�alit�, les efforts et les progr�s effectifs r�alis�s la d�cennie �coul�e. De m�me que les d�bats ont mis en relief des divergences d�approche concernant la corr�lation entre le d�veloppement humain, et les questions de croissance �conomique et la d�mocratie. Cela m�me si ces deux questions restent assez d�terminantes. Voire, les d�bats ont soulev� une controverse sur la fiabilit� des donn�es nationales par rapport aux appr�ciations internationales, d�autant que la fiabilit� et la bonne transmission des donn�es sont entach�es de d�ficit. C�est ce que le pr�sident du Cnes, Mohamed-Seghir Bab�s, a m�me reconnu, �voquant l�organisation prochaine d�un workshop sur cette question.