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MONDE RURAL
Comment faire reculer les salafistes ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 11 - 2010

Le soutien �conomique aux zones rurales de la wilaya de Boumerd�s est essentiel dans la lutte, � long terme, contre le salafisme et son bras arm�, le terrorisme. Ce qui est valable pour Boumerd�s l�est aussi pour le reste du pays. Cette perspective met en premi�re ligne les services des for�ts. Malheureusement, les agents forestiers font face � leurs propres probl�mes sociaux et aux restrictions sur des effectifs d�encadrement.
118 200 m�nages de 485 700 individus de la wilaya de Boumerd�s seront touch�s par le nouveau programme de d�veloppement rural 2010/2014, estiment les services des for�ts de cette localit�. C�est, donc, la moiti� de la population �valu�e � environ 800 000 �mes de cette wilaya qui b�n�ficiera des aides substantielles de l�Etat. Autant dire que les pouvoirs publics engagent une bataille dans cette r�gion, tr�s touch�e par le terrorisme, contre la pauvret� et par cons�quent pour la r�sorption graduelle de ce qui sert de terreau au salafisme. Le 15 mars 2007, dans un article consacr� � la mise en garde contre l�apparition fort probable d�attentats- suicide, dans notre pays, nous �crivions ceci �� Cependant, une prise en charge s�rieuse du monde rural finira par tarir la possibilit� de recrutement pour les terroristes islamistes. On ne pourra jamais mesurer l�impact qu�aura une aide affect�e � un jeune � qui on attribue par l� m�me une fonction productive, un bien � d�fendre et un espoir � vivre.� L�exp�rience malheureuse d�montre que la r�appropriation par l�Etat des espaces sociaux, singuli�rement dans le monde rural, qu�il avait longtemps abandonn�, est capitale pour la paix sociale.
Nouvelle g�n�ration de terroristes
Quelques indications sur la nouvelle g�n�ration de terroristes qui poursuivent leurs exactions dans les pi�monts de l�ex- Rocher-Noir nous �difient. L��ge de la grande majorit� des kamikazes ou de ceux qui constituent le reste des seriates �cumant encore le maquis de la wilaya de Boumerd�s tourne autour de la vingtaine d�ann�es. Ces terroristes, encore acn�iques, sont les exclus du syst�me �ducatif ne disposant pas de potentiels de formation � m�me de les int�grer dans le syst�me productif. Ils sont la chaire � canon des ��mirs� plus aguerris � la gu�rira et au grand banditisme et qui amassent des fortunes. Avant de monter au maquis, ces jeunes, rendus vuln�rables par la pr�carit�, ont �t� pris en charge par les recruteurs tapis dans l�ombre. La pauvret� et la frustration sont les moteurs d�clencheurs de la r�bellion chez ces jeunes. D�o� l�importance de ces aides en direction des m�nages sans revenus et plus particuli�rement les jeunes. Il est � esp�rer que l�engagement de l�Etat sur le front �conomique au niveau des zones rurales sera soutenu et constant. Dans le m�me sillage, la soci�t� civile en g�n�ral et les partis politiques r�publicains en particulier, abstraction faite de leur relation avec le pouvoir politique, ont un r�le � jouer dans cette affaire de d�veloppement rural. Accompagner cet effort de progr�s par la sensibilisation des jeunes � se porter candidats peut leur faire valoir des satisfactions �lectorales. Leur r�le est aussi dans la suggestion, voire la critique. En s�investissant aux c�t�s de la paysannerie, les partis politiques, les associations et autres comit�s de village contribueront �galement � contrer le salafisme et autres djihadistes.
Des milliards � investir
L�Etat s�engage, selon le directeur des for�ts de la wilaya de Boumerd�s, Hocine Medjdoub, de mani�re concr�te aupr�s du monde rural de cette r�gion, disons-le encore une fois, tr�s touch�e par le terrorisme impos� par le GIA, le GSPC et pr�sentement l�Aqmi. La wilaya de Boumerd�s est d�ailleurs une r�gion pilote dans le secteur du d�veloppement rural. Ce programme entre maintenant dans la phase de concr�tisation. Il est question, d�apr�s le premier forestier de Boumerd�s, d�un investissement de 1 708 000 000,00 DA dans l�action de d�veloppement de l�arri�re-pays de l�ex- Rocher-Noir ; tous programmes et fili�res confondus. Ceci pour la p�riode de 2010-2014. Dans ce programme, seront distribu�s, � titre d�exemple, pas moins de 1200 modules d�apiculture ; un module comprend 10 ruches pleines, 10 ruches vides et le mat�riel n�cessaire � l�activit� de l�apiculture. 827 foyers se verront attribuer des modules ovins (10 brebis pleines) 155 autres auront des modules de bovins. Des dizaines d�autres actions sont par ailleurs pr�vues. La nomenclature du PPDRI (Programme de proximit� de d�veloppement rural int�gr�) recense une centaine de fili�res. Aussi bien les montants que les actions peuvent �tre revus � la hausse pour peu que la wilaya r�alise ce qui lui est pr�sentement affect�. Il y a lieu de signaler que les PPDRI visent une collectivit� et des m�nages ou des individus.
Des r�gions et des individus cibl�s
Ce programme comprend des actions collectives (ouverture de pistes, am�nagements hydrauliques, mise en valeur des terres, constructions d�infrastructures sanitaires et �ducatives,�) et des actions individuelles, tels l�attribution d�un cheptel, la mise en valeur des terres et les moyens d�exercice dans le domaine de l�artisanat. A noter que les services des for�ts ont, par ailleurs, �toff� leur strat�gie d�approche et d�ex�cution de ce programme. Par le pass�, le PPDRI concernait une d�chra ou un village. Actuellement, c�est d�sormais une sous-r�gion qui est prise en compte. Dans une sous-r�gion, on peut rassembler des affinit�s tribales. Ce qui n�est pas, d�une part, p�joratif, et d�autre part, la nouvelle vision permet d��largir l�aire d�intervention des services de l�Etat. �Le programme s�appuie en priorit� sur le potentiel agricole de la r�gion cibl�e�, affirme Medjdoub. De plus, l�aide, comme par exemple l�affectation de 10 ruches, 2 vaches ou 10 brebis pleines, assure tr�s rapidement un revenu au m�nage ou � l�individu attributaire. A noter que les conditions d�acc�s � ces aides sont relativement souples.
Risque d��chec
Comme nous le constatons, le minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural a trac� une politique et l�Etat a d�gag� d�importants moyens financiers pour l��mancipation du monde rural. Cependant, la r�ussite de cette politique d�pend de plusieurs param�tres. Il est attendu des communes une implication plus forte. Les �lus locaux ne donnent pas encore l�importance requise � cette opportunit� qui leur permet de faire appel plus facilement � d�importants moyens de d�veloppement �conomique des zones rurales de leurs communes. Ce programme a, certes, une port�e �conomique qui rel�ve justement de l�Etat et de son administration, mais son prolongement est n�cessairement d�ordre politique. Pour cause, sa bonne ex�cution �loigne, � coup s�r, une partie de la population, la plus vuln�rable, de l�influence n�gative des islamistes. C�est aux partis politiques r�publicains, toutes tendances confondues, et au monde associatif de porter ce message. Il y a, enfin, le probl�me des ex�cuteurs de ce programme, les services des for�ts en l�occurrence. Leur d�vouement et leur prise de risque sur le terrain pour concr�tiser ce programme pourraient s�effilocher avec le temps. Ils font, malheureusement, l�actualit� de ces derni�res semaines. Ils tentent vainement de se faire entendre par les pouvoirs publics auxquels ils exposent leurs probl�mes sociaux. Or, ils sont le maillon important de ce processus de modernisation de la paysannerie alg�rienne. Aux probl�mes sociaux de ces fonctionnaires est annex� le manque d�effectifs, surtout l�encadrement. Nous l�avons constat� � Boumerd�s. Des jeunes universitaires, comme Guedrez Mohamed, activent pour ce programme. Mais ils ont �t� r�cup�r�s dans le cadre pr�caire du contrat emploi jeune. On nous pr�cise que les services des for�ts n�ont pas de postes budg�taires permettant le recrutement. Esp�rer lutter contre la pauvret� sans une arm�e de b�tisseurs forts et d�vou�s risque de valoir des d�ceptions � M. Bena�ssa, le ministre de l�Agriculture.


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