La direction de la conservation des forêts de la wilaya de Boumerdès juge «énorme» le déficit en superficies susceptibles d'être reboisées, expliquant cette contrainte par la spécificité des massifs forestiers. Ces derniers sont disséminés à travers 19 communes rurales et semi-rurales (la wilaya en compte 32) et sont caractérisés par leur démembrement en petites clairières, contrairement aux denses et étendus massifs forestiers de certaines wilayas du pays. Le conservateur des forêts a également cité les autres causes à l'origine de ce déficit. Il s'agit de la densité de la population dans ces régions, caractérisées aussi par un nombre important de villages et bourgs riverains aux forêts, considérée comme l'un des facteurs de la dégradation du couvert végétal. Selon ce responsable, cette année verra la réalisation d'un programme de peuplement en diverses espèces forestières, d'une surface de 900 ha à travers la wilaya, au titre de plans sectoriels de développement qui lui ont été destinés. Sur cette surface ciblée, 600 ha seront plantés en chênes-liège, une espèce jadis très répandue à Boumerdès avant que sa production ne connaisse un déclin dû aux incendies et à la négligence, selon la même source, qui signale la plantation attendue de ces surfaces au niveau des forêts d'Afir, Sidi Daoud et Khemis El Khechna. Le reste, soit 300 ha disséminés à travers les communes de Cap Djinet, Boudouaou, Ammal et Sidi Daoud, sera planté en diverses autres espèces arboricoles, est-il précisé. Parallèlement, un autre programme de boisement de 80 ha est projeté au niveau d'écoles, quartiers et cités et en bord des trottoirs des villes de la wilaya, a-t-on ajouté. Le domaine forestier de la wilaya de Boumerdès s'étend sur 22 950 ha, dont une grande partie implantée dans les localités de sa zone sud-ouest, à l'instar de Khemis El Khechna, Kharouba, Larbaâtache, Keddara, Hammadi, mais aussi Dellys, Naciria et Baghlia à l'est, indique-t-on.